Parker: "Je ne changerais rien"
Qu'est-ce vous ressentez après ce premier titre ?
Tony Parker: " Je pense à tout le sport français, à tous les sportifs qui m'ont envoyé des messages de soutien, tout le basket en France, nos filles, toute ma famille, tous mes amis, tous ceux qui m'ont soutenu pendant ces années. C'est génial. Il n'y a que le sport qui peut créer des émotions comme ça. Ca va faire du bien pour notre sport. Tout le monde attendait ça depuis très longtemps. J'ai eu tellement de messages ce matin que je n'avais pas envie de décevoir, parce que je savais qu'il y avait toute la nation qui était derrière. C'est génial de rentrer dans l'histoire et d'être la première équipe à être championne d'Europe, c'est beaucoup d'émotions."
Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous venez de faire ?
T.P : "J'ai encore du mal à réaliser. On réalisera encore plus demain quand on va rentrer en France. Mais c'est vrai qu'on a travaillé dur pour ça. L'équipe a super bien joué en finale. On a fait un gros match et on a cru en nous, c'est ça le plus important. L'aventure était géniale. Mais je ne changerais rien du tout. On a progressé chaque année : médaille de bronze, médaille d'argent. On a appris. On a eu des hauts et des bas, des dures défaites. Et là on est enfin champions d'Europe."
C'était votre destinée de remporter ce titre...
T.P: "J'ai toujours dit que j'étais né sous une bonne étoile, avec San Antonio, avec l'équipe de France. J'ai des coéquipiers en or : Floflo (Florent Pietrus), Boris (Diaw), Mickaël (Gelabale), tous ceux qui étaient là depuis le début. On en a bavé, mais je ne changerais rien, parce que ça rend cette médaille d'or encore plus belle. Et les jeunes qui arrivent avec Nico (Nicolas Batum), et Antoine Diot qui a été incroyable. Après la demi-finale, je suis tout de suite allé dans la chambre de Nico et je lui ai dis : "Moi, je crois en toi. C'est toi qui va faire une grosse finale. Ils vont faire prise à deux sur moi. Tu vas être ouvert, tu vas les avoir les tirs. "Et les tirs il les a mis. Il a été incroyable sur la finale. On a pris une avance de 15 points et après on a fait le boulot. C'est notre identité de jouer en défense et de garder une avance."
Vous avez été un leader exemplaire, comme en club avec San Antonio...
T.P: "C'est mon job d'être le leader, de montrer la voie. J'ai été dans les chambres de tout le monde hier soir (samedi), pour expliquer : "On n'en aura pas beaucoup, des opportunités. Quand tu en as une, il faut la saisir. Et une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne. Et ce soir c'est ce qu'on a fait, on est allé la chercher."
On sent que vous êtes très ému...
T.P : "Il y a beaucoup d'émotions. Mais je pense que ça va sortir encore plus quand je serai avec ma famille, mes amis. C'est dur d'expliquer. Le sport est parfois très cruel. Je l'ai vécu il y a trois mois avec les Spurs. Avec l'équipe de France, tu penses à toutes les grosses défaites qu'on a eues. Mais à chaque fois tu apprends. Et ça montre la force de caractère de cette équipe. Boris, Floflo quand on en reparlera dans dix, vingt ans, on pourra dire : "Contre tout le monde, personne n'y croyait. Et nous on est allé au charbon et on est allé la chercher".
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