Les Bleus doivent faire mieux
Les Bleus sont retombés dans leurs travers passés. A l’exception de l’Euro 2011, l’équipe de France de basket a toujours brillé par intermittence dans les compétitions internationales. Cet Euro 2013 ne fait pas exception à la règle. Durant ce 1er tour, les hommes de Vincent Collet ont soufflé le chaud et le froid. Battus par l’Allemagne d’entrée, les vice-champions d’Europe en titre ont ensuite étrillé la Grande-Bretagne et Israël, avant de s’en remettre à Tony Parker pour prendre le pas sur l’Ukraine. Une inconstance résumée à merveille par le dernier match contre la Belgique. « On était déjà focalisé sur le deuxième tour et moins concentré qu'on ne devait l'être. Il faut régler ça parce que ce n'est pas normal », concède Alexis Ajinça. A la rue en 1ère mi-temps, les Bleus ont balayé les Diables Rouges dans le second acte.
Diaw et Ajinça dans les pas du leader Parker
Suffisant face à une équipe sans grande référence à l’échelle européenne. Certainement pas pour battre des nations plus confirmées comme la Lituanie, la Lettonie ou la Serbie, adversaires des Français au 2e tour. « On monte en régime. J'ai l'impression qu'on progresse de match en match », assure Tony Parker. Etincelant lors de ses cinq premières sorties où il tourne à un peu moins de 19 points de moyenne, TP est déterminé à mener les siens vers les sommets. Devant l’Ukraine il a même sorti le grand jeu dans le money time (15 pts en 5 minutes) pour sortir les siens d’un mauvais pas. Rayon leader, le capitaine Boris Diaw a également livré des prestations à la hauteur de son statut. Avec 12 pts et 5 p.d face aux Belges et 15 pts contre les Ukrainiens, Babac a pris les rênes dans les moments difficiles.
Dans le sillage des deux anciens, Alexis Ajinça a tiré son épingle du jeu. Déjà solide en matches de préparation, le pivot strasbourgeois a régné sur la raquette tricolore, notamment contre la Grande-Bretagne (10 pts, 11 rbds). Son envergure a également été précieuse à la défense française. Autre Tricolore en forme, Mickaël Gelabale a toujours scoré 10 points ou plus, sauf contre Israël. L’ancien ailier de l’Asvel offre sa belle adresse longue distance aux Bleus (7/15 à 3 points). Au relais du Cinq majeur, Nando de Colo, Flo Piétrus ou Johan Petro ont apporté un écot intéressant.
Batum n'y est pas
Si aucun élément du groupe France n’est hors du coup, certains sont en deça de leur niveau. A la peine offensivement, Nicolas Batum est un de ceux-là. Hormis contre les Britanniques (17 points marqués), le Blazer a manqué de rythme. En témoigne son faible 2/15 à 3 points. Batman annonçait briguer la distinction de meilleur ailier avant le début du tournoi. Reste à justifier cette ambition sur le parquet. Petit nouveau chez les Bleus, Joffrey Lauvergne s’est enfin libéré face aux Belges (14 points). Sans démériter depuis l’entame de la compétition, l’ex-intérieur chalonnais n’est pas à la hauteur des prestations livrées en matches de préparation. Son énergie est un booster essentiel pour les quarts de finalistes des derniers JO.
Meilleure attaque de cet Euro, l’équipe de France ne possède que la 7e défense. Le symbole d’un manque de concentration, notamment sur pick’n roll. Opposés à des adversaires de moindre valeur, les Français pêchent par suffisance. « Historiquement, on sait qu'on a des hauts et des bas, que les matches qu'on arrive à jouer de bout en bout, c'est souvent contre des ténors du basket européen, reconnaît Boris Diaw. C'est souvent plus simple de jouer quand on a une peur au ventre, une peur saine. » L’Allemagne éliminée, les ouailles de Collet abordent le 2e tour avec deux victoires et 4 points. Une victoire contre la Lituanie mercredi les qualifierait pour les quarts de finale. Un moindre mal, quand l’on se penche sur le destin funeste de certains cadors européens.
L'Espagne et la Grèce aussi sont au ralenti
La Russie, médaillée de bronze aux derniers JO, la Macédoine, 4e de la précédente édition et la Turquie, vice-championne du monde 2010, ne verront pas la suite de la compétition. Favorites, la Grèce et l’Espagne n’ont pas donné tous les gages de qualité attendus pour justifier ce statut. Troisième de leur groupe, les Grecs commenceront cette 2e phase sans victoire au compteur. Les Espagnols n’en auront qu’une. Comme l’équipe de France, les gros bras du Vieux Continent sont encore en rodage.
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