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France-Slovénie, plus qu'un quart

Qualifiée pour les quarts de finale de l'Euro-2013 sans convaincre, l'équipe de France affronte le pays-hôte, la Slovénie, pour atteindre le dernier carré. Vice-champions d'Europe en titre, les Français rêvent toujours de remporter le premier titre de la génération Parker. Et ils veulent aussi se qualifier pour les Mondiaux-2015 en Espagne, auxquels sont invités les six (ou sept en cas de présence de l'Espagne) premiers de ce championnat d'Europe. Un match, plusieurs enjeux.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Cela fait douze ans que Tony Parker et Boris Diaw courent après ce titre. Depuis leur titre de champion d'Europe Juniors en 2000, cette génération ne ménage pas ses efforts pour revivre un tel nirvana en Bleu. Mais à coups de blessures, de malchance, de contre-performances ou d'adversaires trop forts, cet aboutissement n'a jamais eu lieu. Médaillés de bronze à l'Euro-2005, médaillés d'argent à l'Euro-2011, ils se rapprochent de leur but. Tony Parker a 31 ans, Boris Diaw aussi, Florent Piétrus a un an de plus et Mickaël Gelabale un de moins, et pour tous ceux-là, le temps est compté.

A trois ans des Jeux Olympiques, sans nul doute leurs derniers, à deux ans du Mondial chez le voisin et rival espagnol, cet Euro-2013 représente une énorme opportunité de consécration. Et l'absence des Pau Gasol, Juan Carlos Navarro, Luol Deng, Dirk Nowitzki et autres Andrei Kirilenko, puis l'élimination de la Grèce dès le 2e tour, ont forcément augmenté les chances tricolores. Les joueurs ont en conscience, ils doivent désormais montrer sur le terrain qu'ils ont passé la vitesse supérieure. Avec un début de tournoi peu convaincant, et la possibilité de gagner son ticket pour le Mondial espagnol en 2015 en finissant parmi les six premiers de l'Euro, leur motivation devrait être intacte.

Dragic et Maljkovic, les atouts slovènes

Ils auront besoin de tout le monde et de tous leurs talents pour franchir un obstacle de taille. En finissant 3e de leur groupe du 2e tour, les Français ont hérité de la Slovénie comme adversaire. L'organisateur de l'Euro sera donc soutenu sans faille par son public. Les Bleus en ont eu un aperçu lors du match contre la Serbie, où la salle leur était clairement opposée. Pour ce quart de finale, les 13 000 places seront pleines et bruyantes, les spectateurs prêts à s'enflammer aux exploits de son joueur de Phoenix, Goran Dragic (15.3 points et 4.4 passes de moyenne par match), soutenu par son frère Zoran (9.5pts et 4.8 rebonds par match). Et avec le "sorcier" Bozidar Maljkovic pour gérer le jeu slovène, les Bleus savent qu'ils devront sortir une grosse partie offensive pour faire craquer une équipe très solide au jeu rapide très au point. En clair, la Slovénie excelle dans les secteurs où la France connaît quelques faiblesses (réalisme offensif, repli défensif). En préparation, la France l'avait emporté à Ljubjana (70-65).

Après quinze jours à jouer sur courant alternatif, l'équipe de France doit trouver la continuité dans ses efforts, dans la cohésion d'ensemble, et dans sa réussite au tir. Bref, Vincent Collet veut voir son équipe montrer enfin le visage qu'il attend, le visage que ses joueurs rêvent de présenter pour atteindre leurs objectifs. Le rêve d'une vie presque.

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