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EuroBasket : Les Bleus redoutent les gachettes finlandaises

L'équipe de France débute jeudi (19h00) l'Euro en Finlande face aux hôtes de la compétition. Un match piège pour les nouveaux Bleus.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Nando De Colo le nouveau patron des Bleus (GREGOR FISCHER / DPA)

  • Nouveau cycle pour les Bleus

Nouveau cycle pour les Bleus

Une immense page s’est tournée dans le livre de l’équipe de France. Après des années de bons et loyaux services, la génération Tony Parker a transmis le flambeau aux jeunes. Entre les rookies (Poirier, Labeyrie, Toupane), les retours (Jackson, Fournier) et les absents (Batum, Gobert), Vincent Collet dispose d’un groupe transfiguré. Pour certains, il s’agit d’une petite revanche. Après sa retraite internationale prise sur le coup de la déception, Edwin Jackson a effacé l’ardoise et revient avec l’envie de tout casser. Il sera l’une des gachettes bleues avec Evan Fournier dont l’éviction avant les JO de Rio était mal passée. Lui aussi a souhaité tourner la page. "Je me donne à fond, je fais ce que je sais faire. Ma personnalité fait que j'ai plutôt une position de leader dans le groupe", dit le shooteur d'Orlando. Nouveau groupe, nouvelles personnalités mais toujours la même ambition de viser la plus haute marche du podium. "Même quand on avait Tony, on n'avait pas que lui. Il était charismatique, donc, vu de l'extérieur, il était logique qu'on pense qu'il était le seul. On a la chance d'avoir dans cette équipe plusieurs joueurs capables d'endosser des responsabilités de leader", se félicite le sélectionneur.

VIDEO : Les Bleus en route vers l'Euro

VIDEO. Les Bleus en route vers l'EuroBasket

  • De Colo au pouvoir

De Colo au pouvoir

Si l’après-Parker bouleverse l’équipe de France, c’est aussi parce qu’il va pousser certains joueurs à sortir de l’ombre, notamment sur le terrain médiatique. De par son expérience (30 ans et 153 sélections), son statut européen (vainqueur et MVP de l’Euroligue 2016) et son rôle de meneur, Nando De Colo est prêt à prendre les clés du camion bleu, bien plus qu’un Boris Diaw dont le bail en EDF touche à sa fin. Les deux dernières saisons, le patron du CSKA Moscou avait déjà relayé « TP », parfois avec une meilleure efficacité. En préparation, il a ainsi montré la voie, compilant les stats les plus élevées avec 16,8 pts de moyenne et 64 % de réussite. Dans un Euro privé de nombreuses stars, le tricolore peut franchir un nouveau cap. Modeste, De Colo ne veut pas tirer la couverture à lui, juste rendre service à l’équipe. "Il n'y a pas de nouveau leader, pas de nouveau Tony Parker, explique-t-il. Il y a évidemment une hiérarchie dans l'équipe, des joueurs qui ont plus d'expérience que d'autres. J'essaie de faire ce que je fais depuis quelques années, d'être vocal sur le terrain et en dehors, et d'aider les nouveaux pour qu'ils s'intègrent le mieux possible". Mais dans le money-time ce sera quand même à lui de jouer.

  • Gare au coup de froid

Gare au coup de froid

Pas question de frissonner dans la Helsinki Arena (12.500 places). Les Bleus débutent leur Euro par un match face à la Finlande, pays hôte de la compétition. Ils gardent d’ailleurs un mauvais souvenir de leur dernier voyage dans le grand nord. C'était en préparation à l’Euro en France il y a deux ans et ils s'étaient inclinés devant l'adresse des Nordiques (76-67). Quelques semaines plus tard, lors cet Euro, les Finlandais avaient poussé les Français en prolongation avant de s’incliner (97-87). Autant dire que Vincent Collet est prévenu. "C'est un peu la même équipe. Ils ont beaucoup de shooteurs, même les joueurs intérieurs. Ils sont tous capables de tirer", explique le sélectionneur qui retrouvera pour l’occasion son ancien assistant à Strasbourg Lassi Tuovi, entraîneur-adjoint des Finlandais. Peu brillante en préparation, la Finlande se reposera sur le shooteur à trois points du FC Barcelone Petteri Koponen et le jeune intérieur Lauri Markkanen (20 ans), qui vient d'être drafté par les Minnesota Timberwolves (puis envoyé aux Chicago Bulls) en septième position, juste devant le Français Franck Ntilikina. « Ce n'est pas une des équipes favorites de l'Euro. Il ne faut pas se mentir, mais à domicile dans un premier match ça a tout du match piège, elle a de vraies qualités. Notre volonté défensive va être mise à l'épreuve", a prévenu Collet.

VIDEO : Hécatombe à l'EuroBasket

VIDEO. Hécatombe à l'EuroBasket

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