EuroBasket : France - Allemagne, arrêter la flèche Schröder
Rarement l'objectif a été aussi limpide. "On se retrouve un peu dans la situation des autres lorsqu'ils étaient face à Tony Parker. Et ce n'était pas une mince affaire", souligne le sélectionneur Vincent Collet. Le joueur des Atlanta Hawks, âgé de 23 ans, a le démarrage foudroyant de "TP" à sa plus belle époque et le même talent pour slalomer dans les défenses. Avec 23,6 points de moyenne en cinq matchs, il est le deuxième scoreur de l'Euro derrière Goran Dragic, un autre meneur très véloce, que les Bleus n'ont pas su freiner mercredi à Helsinki (95-78).
Voir sur Twitter
Voir sur Twitter
Alors comment s'y prendre ? L'impératif premier sera de changer radicalement d'attitude en défense. "Ce qu'on a montré dans ce secteur-là depuis le début est faible. Il y a une progression très importante à réaliser", prévient l'entraîneur. Dans l'espoir de créer une prise de conscience, les joueurs se sont réunis à leur arrivée à Istanbul pour une discussion sans chichi. "Après le match contre la Slovénie, tout le monde avait la tête dans les chaussettes, on n'était pas au niveau où on devait être. Il fallait qu'on se dise les choses, qu'on soit honnête les uns envers les autres", a dit le meneur Léo Westermann.
Le contenu exact en est bien sûr resté secret, mais les Bleus se sont dit en substance qu'ils devaient "se réveiller", a résumé l'intérieur Kevin Séraphin. "Si on se dit dès le début que c'est la défense qui peut nous faire gagner, on peut aller loin", dit-il.
Dureté et entraide
Vincent Collet voudrait voir plus de dureté et plus d'entraide, et ce dès le début du match. Il n'a pas exclu de modifier d'un ou deux éléments son cinq de départ - pour le moment Thomas Heurtel, Nando De Colo, Evan Fournier, Boris Diaw et Joffrey Lauvergne - pour y arriver. Les Français ne parviendront certainement pas à mettre à l'arrêt le bolide allemand, d'origine gambienne par sa mère. "Ce n'est pas quelqu'un qu'on peut arrêter complètement et qui va mettre quatre points dans le match", prévient Edwin Jackson. Mais ils peuvent le contraindre à gaspiller des munitions ou à en laisser plus à ses coéquipiers moins cotés, même si certains sont aussi à surveiller, comme les intérieurs Johannes Voigtmann et Robin Benzing.
S'ils l'emportaient, les Français affronteraient probablement l'Espagne, tenante du titre, en quarts de finale, mais aucun d'eux n'a eu la légèreté de parler trop tôt de cet hypothétique rendez-vous. Ils ne se fient pas du tout au match de préparation gagné contre les Allemands fin août à Berlin (85-79). "Il faut qu'on soit meilleurs pour passer, a dit Collet. Ce qui est problématique, c'est qu'il y a des choses qu'on ne fait pas bien alors qu'on y insiste depuis le premier jour, le 29 juillet. Là on n'a pas le choix, il faut qu'on y arrive."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.