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Eurobasket 2022 : sans idée, la France trébuche d'entrée face à l'Allemagne

L'équipe de France s'est inclinée, jeudi à Cologne, contre l'Allemagne (76-63) pour son premier match de l'Eurobasket.

Article rédigé par Vincent Daheron, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les Allemands Nick Weiler-Babb, Daniel Theis et le Français Rudy Gobert (de gauche à droite) lors de la rencontre de l'Eurobasket, à Cologne (Allemagne), le 1er septembre 2022. (MAXPPP)

Entamer l'Eurobasket face à l'Allemagne et ses 19 000 spectateurs en fusion dans la Lanxess Arena de Cologne n'avait rien d'un cadeau pour l'équipe de France. Redouté, le piège s'est refermé sur les Bleus, défaits d'entrée, jeudi 1er septembre, par des Allemands bien plus rodés collectivement (76-63).

Le ton de la soirée avait été donné par les supporters allemands avant même le début du match. La légende locale Dirk Nowitzki était à l'honneur d'une cérémonie de retrait du numéro 14 qu'il portait en équipe nationale. Quarante minutes plus tard, l'atmosphère n'était toujours pas retombée grâce au succès de ses compatriotes.

L'illusion du troisième quart-temps

Au début de la seconde période, pourtant, les Bleus ont bien tenté d'éteindre l'incendie. Derrière l'enthousiasmant Guerschon Yabusele, ils semblaient enfin sortis de leur torpeur offensive en passant un 8-0 en trois minutes. Une période où l'adresse semblait revenue dans le camp tricolore et qui leur permettait de passer devant au score pour la première fois depuis le premier quart-temps (10-9, 8e).

Ce n'était qu'une illusion. Après un temps-mort demandé par son sélectionneur Gordie Herbert, l'Allemagne s'est définitivement envolée au score grâce à un 19-4 fatal à l'équipe de France (57-43, 30'). Il restait encore dix minutes à jouer et les hommes de Vincent Collet avaient la tête sous l'eau, sans solution. Le dernier quart-temps n'a pas dérogé à la règle.

A l'image de leur préparation, le tâtonnement du jeu offensif a justement été le fil rouge de la soirée pour les Tricolores. Le début de la compétition devait enfin permettre à l'équipe de France d'oublier les absences conjuguées de Nicolas Batum et Nando De Colo. Au contraire, leur talent offensif a cruellement manqué aux vice-champions olympiques, englués dans la nasse allemande.

Evan Fournier, symbole du déchet offensif

Dès les premières minutes, le nouveau capitaine Evan Fournier et Thomas Heurtel, censés incarner la création du jeu, ont enchaîné les pertes de balles (17 au total pour la France) et les tirs manqués. Ils n'ont jamais réussi à trouver de l'air dans la toile tissée par les Allemands.

Avec seulement sept points à 2/10 aux tirs, le premier nommé a clairement manqué son entrée dans la compétition. Comme prévu, il a été parfaitement ciblé par la défense allemande. Il n'a jamais trouvé de relais sur les postes extérieurs à l'instar d'Elie Okobo, bloqué à zéro point. La lumière est seulement venue de ses intérieurs, Guerschon Yabusele (18 points) ou Rudy Gobert (11 points et 12 rebonds).

Défensivement, l'équipe de France n'a pas non plus rassuré alors qu'elle considère ce secteur comme son ADN. Andrew Albicy a certes ennuyé Dennis Schröder (11 points à 4/14), mais il n'a passé que dix minutes sur le parquet. Vincent Collet a certainement fait le choix de le sacrifier pour tenter de résoudre l'équation en attaque. En vain.

Prochain défi face à la Lituanie

La préparation, bien que positive au niveau comptable, n'avait pas trompé sur les difficultés offensives rencontrées par une équipe qui doit se réinventer. "Personne n'avait dit que ce serait facile, a réagi Rudy Gobert au micro de Canal+ Sport 360, après la rencontre. Je sais que je vais être meilleur, je sais que l'équipe va être meilleure."

Si la qualification n'est pas encore compromise, la France devra réagir dès samedi, contre la Lituanie, en montrant effectivement un autre visage pour viser l'objectif initial : la médaille d'or.

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