Batum: "On a une carte à jouer"
Vous êtes désormais un habitué des préparations à Pau. En quoi celle-ci diffère-t-elle des précédentes?
NB: "Il y a beaucoup de nouveaux qu'on n'avait pas l'habitude de voir ces trois dernières années, beaucoup d'intérieurs. Il faut retrouver les automatismes car cela fait un an qu'on ne s'est pas vu. La première semaine de stage, les premières heures d'entraînement, c'est de la remise en forme, de la remise en place. Tout le monde sort de vacances mais c'était plutôt pas mal".
Vous allez aborder un Euro qui s'annonce un peu plus ouvert, avec toutes les absences annoncées?
On a un statut, de plus grandes attentes par rapport aux autres années. Cet Euro va être bizarre, contrairement au dernier (en 2011) qui était le plus fort de l'histoire. Il y a beaucoup d'absences, dans toutes les équipes, mais cela va être très relevé. Nous aussi, on a deux trois forfaits mais on a une équipe assez compétitive, qui n'a pas énormément de différences avec celle que l'on avait l'an dernier aux JO. On n'est pas décimé comme certaines autres équipes donc on a une carte à jouer. On va là-bas avec de grosses ambitions, déjà la qualification directe pour les Championnats du monde (les 5 premiers de l'Euro, voir les 6 si l'Espagne en fait partie), ce qui est le plus important, et à partir de là, on verra".
Faut-il encore éviter l'Espagne? Existe-t-il un sentiment d'infériorité par rapport à eux?
"Non. L'année dernière, il nous manque trois minutes pour les battre. Il ne faut pas avoir ce sentiment-là. On croit en nos forces, on a des joueurs qui sont là depuis un certain temps, un groupe qui joue ensemble depuis un certain temps. On n'est pas n'importe qui. On peut perdre contre n'importe qui mais on peut battre tout le monde. Le minimum, ce serait une demi-finale. Une médaille serait l'idéal, la plus belle couleur, on l'espère, ce serait la continuité de 2011".
Quels sont les forces de ce groupe, quels arguments avez-vous en plus par rapport à 2011?
"L'expérience. On a fait beaucoup d'erreurs ces dernières années, on a appris de ça. Il y a un mélange d'expérience avec Tony (Parker), Mike (Gelabale), Boris (Diaw), Flo (Pietrus) et moi et un renouvellement ou un retour de quelques jeunes comme Evan Fournier, Antoine Diot ou Andrew Albicy. C'est un bon mixte. L'intégration des jeunes est bonne, on les a fait souffrir un peu au niveau du bizutage pour certains et on a encore quelques surprises pour eux. On sait qu'ils vont nous aider à gagner, ils sont morts de faim, motivés, ils ne sont pas impressionnés de toute façon. Ils jouent à fond leur sélection, ils veulent y aller. Ca met un peu plus de combat et de compétitivité dans l'entraînement".
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