Et à la fin, c'est Nanterre qui gagne !
Les joueurs de Nanterre ne pouvaient pas se quitter sur un échec. Battus dans le match des champions en début de saison et en finale de la Leaders Cup, trop justes pour les playoffs, ils avaient une belle consolante avec la Coupe de France. Il faut croire que ces expériences malheureuses ont servi à la JSF dans cette finale âpre et indécise. Les Lorrains auraient pu tout aussi bien l'emporter, eux qui avaient l'avantage à 4 minutes de la fin (40-45). Mais Nanterre a, d'un seul coup, retrouvé ses moments d'euphorie incontrôlables. Ceux-là qui l'avaient conduit au sommet de la Pro A la saison dernière. La différence s'est faite grâce à trois tirs primés en moins de deux minutes (49-47).
Meacham MVP
Le meneur de la JSFN, Trenton Meacham, a fait retentir les tambours et les cris des supporteurs franciliens sur un tir d'extérieur (52-47) qui sonnait comme une victoire. C'est lui qui allait inscrire le dernier panier de la rencontre sur lancer-franc (55-50), après un dernier sursaut nancéien derrière l'arc. Ce succès permetà Nanterre de retrouver l'Europe la saison prochaine en disputant l'Eurochallenge ou l'Eurocoupe où l'équipe de banlieue parisienne s'est arrêtée en huitième de finale cette année. Si Nancy s'incline pour la troisième fois, après 1997 et 2009, en finale de la Coupe de France, il lui reste les playoffs pour se racheter. Ça commence mardi contre d'autres franciliens, ceux du Paris-Levallois.
Réactions
Alain Weisz, entraîneur de Nancy: "C'était un match très serré mais cela s'explique avec la très grande présence des défenses. Sur cette rencontre, Nanterre finit à 31% de réussite aux tirs et nous 34%, des pourcentages faméliques. A trois points, nous sommes à 2/21 et c'est un chiffre qui peut expliquer la défaite. Néanmoins, jusqu'à ce panier de David Lighty à trois points qui débride leur attaque et leur permet de mettre deux autres tirs primés derrière, on a été présent. On était prévenu qu'à tout moment des joueurs comme Trenton Meacham, Lighty ou DeShaun Thomas pouvaient inscrire des paniers susceptibles de nous faire mal. Pouvons-nous ne nous en prendre qu'à nous-mêmes? Non. Je dirais qu'on a été là. Je regrette seulement qu'on ait arrêté de mettre la pression dans le secteur intérieur. Cela s'est joué à très peu de choses mais je tiens à dire bravo aux Nanterriens. Tout le monde a envie de les revoir en play-offs la saison prochaine. Ils n'ont pas triché une seule fois cette année en jouant notamment l'Euroligue à fond. Et cela les a affaiblis en Championnat."
Florent Piétrus, intérieur de Nancy: "A moins de quatre minutes de la fin, on contrôlait encore le match. Malheureusement, on s'est déconcentré ensuite. C'était vraiment un match qui nous convenait mais on n'a pas été assez vigilant dans les dernières minutes. Les Nanterriens ont été maladroits pendant toute la rencontre mais ils ont réussi à mettre les paniers qu'il fallait. On ne peut s'en prendre qu'à nous-mêmes. C'est vraiment une défaite dure à avaler, mais on n'a pas le temps de gamberger puisqu'on doit maintenant préparer un match très dur mardi face au Paris-Levallois (en quarts de finale des play-offs)."
Johan Passave-Ducteil, pivot de Nanterre: "C'était un vrai combat, avec beaucoup de volonté. On est vraiment fiers. On voulait vraiment repartir avec un trophée. On est bien sûr déçu de ne pas figurer en play-offs mais avec ce titre, on va pouvoir partir en vacances sereinement. J'ai senti les Nancéiens fatigués. Inconsciemment, ils ont peut-être pensé aux play-offs. Le fait de ne pas jouer ses play-offs, cela nous a permis à l'inverse de nous jeter à fond dans la bataille. Ce n'était pas un grand match, mais un duel avec beaucoup d'intensité. C'est une émotion différente que lors de la victoire en Championnat de France l'an passé. Les deux n'ont pas la même intensité, mais ils sont bons à vivre, je vous rassure."
Jean Donnadieu, président de Nanterre: "Je ressens une émotion plus forte que lors de la victoire en Championnat de France l'an passé. Aux yeux des médias, Nanterre a changé de statut cette année et on attendait, c'est normal, plus de nous. Dans cette affaire, je pense que les gens en général ont perdu le sens des réalités. Nanterre n'est pas un grand club. C'était très difficile de gagner après le sacre de champion. Il fallait crédibiliser quelque chose, montré que ce titre en 2013 n'était pas un accident. Cette victoire en Coupe de France, c'est autre chose qu'une ligne de plus dans notre palmarès. Elle conforte notre parcours."
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