L'Espagne écrase la France 88-64
Depuis la parution du calendrier, l'Espagne avait coché une date. Une seule. Chez elle, pour "son" Mondial, la Roja voulait sa revanche. Elle n'a toujours pas digéré sa défaite en demi-finale de l'Euro jonchée d'accrochages avec les Bleus. Le public espagnol non plus, bouillant dans l'arène de Grenade. Une ambiance corrida très vite attisée par le début de match en fanfare des Espagnols (11-3, 4e). Le pire était à craindre pour les Français mais Lauvergne remettait de l'ordre dans la zone de prédilection des frères Gasol et Diot (7 pts d'affilée) faisait le reste pour recoller à 19-19 (10e).
Le couteau entre les dents
La Roja, qui avait trouvé à qui parler, refaisait surface en enchaînant trois tirs primés dont deux pour ce diable de Navarro (28-19). Le moindre relâchement se payait cash. Obligée de courir après le score, la France jouait au yo-yo. Le banc donnait entière satisfaction (14 pts à la mi-temps) mais le travail de sape espagnol finissait par reléguer les Bleus à dix longueurs (44-34, 20e). Même devant, l'Espagne en voulait plus. Marc Gasol prenait une faute technique pour contestation. Un signe que les Ibères avaient plus que faim ce soir. L'intensité n'était pas du même niveau côté tricolore comme si rivaliser quinze minutes avait été suffisant. Cette panne d'agressivité plongeait la France dans les abîmes (52-36). Même si on regardait ces Espagnols dans les yeux, c'était finalement d'assez loin en concédant au moins cinq points par période.
Showtime pour la Roja
La fin de match était assez pénible pour les Bleus avec un festival à 3 pts de Calderon et Navarro (70-54, 34e). Le public poussait les siens à une séance de showtime pour aller jusqu'au bout de l'humiliation. Les joueurs d'Orenga comprenaient le message, parfois avec zèle. Collet faisait tourner en fin de match pour reposer ses cadres. Cela donnait l'occasion à Fournier de retrouver une certaine efficacité au shoot (9 pts). Au final, l'Espagne s'imposait largement 88-64. Elle en avait besoin pour étancher sa soif de revanche et passer à autre chose. Ça tombe bien la suite s'annonce épicée avec pourquoi pas des retrouvailles avec la France dès les quarts de finale.
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