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Coupe du monde de basket : l'équipe de France sauve difficilement l'honneur face au Liban

Déjà éliminés de la Coupe du monde, les Bleus ont terminé leur premier tour par une victoire douloureuse contre le Liban (85-79), mardi.
Article rédigé par Vincent Daheron, franceinfo: sport - Envoyé spécial à Jakarta (Indonésie)
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le Français Guerschon Yabusele contre le Liban lors de la Coupe du monde, à Jakarta (Indonésie), le 29 août 2023. (FIBA)

Deux jours après la défaite contre la Lettonie (88-86) et le fiasco de son élimination au tour préliminaire, l'équipe de France jouait le premier match du reste de sa Coupe du monde. Elle a sauvé l'honneur en s'imposant face au Liban (85-79), mardi 29 août à Jakarta (Indonésie). Ce succès indispensable pour éviter l'affront a été loin de résoudre tous les maux, bien au contraire. Il reste désormais deux rencontres de classement à disputer, jeudi et samedi, dont un contre l'Iran.

Menés de quatre points à huit minutes de la fin (60-64, 32e), les Bleus n'en menaient pas large. Leur salut est venu d'un tardif sursaut d'orgueil, une abnégation retrouvée alors qu'elle s'est tant fait attendre lors de cette compétition. Symboles de cet état d'esprit, Terry Tarpey, Isaïa Cordinier, Sylvain Francisco et même le revanchard Elie Okobo ont passé un 11-0 salvateur en trois minutes. Malgré un dernier rapproché du Liban (77-82, 39e), Nicolas Batum plantait la banderille décisive derrière l'arc, à 32 secondes du gong.

Trois forfaits de dernière minute, les Bleus sans pivot

"On essayera de faire bonne figure quand même. J'espère qu'on sera capables de rester ensemble, et de bien finir", tentait de se projeter Vincent Collet au soir de la Lettonie. Au contraire, les Bleus ont bien failli plonger dans une crise encore plus profonde. Dans une Indonesia Arena peuplée de supporters libanais et d'étudiants de Jakarta invités, ils ont cru raviver le souvenir du Mondial 2006 quand le pays du Cèdre avait surpris la France (74-73).

Dès l'avant-match, les forfaits annoncés de Mathias Lessort (cheville), Moustapha Fall (rage de dents) et Rudy Gobert (cheville) propulsaient Guerschon Yabusele comme seul intérieur apte. Sans que l'on sache véritablement le sérieux de la blessure du pivot des Minnesota Timberwolves, assis en civil sur le banc tricolore. Ces trois absences ont permis à Yakuba Ouattara de débuter une rencontre de compétition internationale pour la première fois.

"Il faut qu'on retrouve notre identité défensive", exhortait également le sélectionneur. Il n'a pas davantage été suivi dans ce secteur, en tout cas pas pendant quarante minutes. Les Tricolores ont été dépassés dans les duels en première période tout comme à l'intérieur (6-12, 4e). Grâce à ses 19 unités en 15 minutes, Wael Arakji (29 points) donnait un premier écart important à son équipe (25-33, 15e).

Elie Okobo tancé par Vincent Collet

Moment choisi par Vincent Collet pour demander un temps mort, révélateur des maux français. "Sylvain [Francisco], détends-toi… n'écoute pas Elie [Okobo], Elie ne veut pas jouer mais fais pas comme lui s’il te plaît, d’accord ?", cinglait-il en direction de l'arrière de Monaco. Au retour du temps mort, le Liban prenait même dix unités d'avance (25-35, 15e) avant que les Tricolores ne reprennent les commandes juste avant la pause sur deux lancers francs d'Evan Fournier (17 points), guide offensif des Bleus avec Guerschon Yabusele (18 points).

Offensivement, d'ailleurs, le jeu lêché aperçu en préparation a tardé à se montrer, ce qui a provoqué de nombreuses pertes de balles permettant aux Libanais de rester à distance. Ce n'est que quand les Bleus ont décidé, enfin, de se partager le ballon que l'écart s'est créé dans le dernier quart-temps. Une victoire à l'usure, mais une victoire tout de même pour éviter l'affront d'un premier tour sans victoire en compétition internationale pour la première fois depuis les Jeux olympiques 1984 de Los Angeles.

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