Bokolo: "Notre philosophie, se focaliser sur nous-mêmes"
Douze victoires de suite, huit en championnat, quatre en Eurocoupe, qui arrêtera le BCM Gravelines-Dunkerque ?
Y.B: "On ne cherche pas à faire de records. On en parle entre nous bien sûr... Personnellement, je n'ai jamais connu ça. C'est énorme mais en même temps, il ne faut surtout pas que l'on y pense. Notre philosophie, c'est de se focaliser sur nous-mêmes. Le principal adversaire du BCM, c'est le BCM lui-même."
Quel est le secret de l'équipe ?
Y.B: "Il y en a un seul: notre volonté collective en défense. On a fait une excellente période de préparation avant le premier tour de l'Euroligue contre l'Asvel et avant le premier match de Championnat contre Chalon. En attaque, on était alors en pleine euphorie. Et ces deux matches, on les a perdus. Il a fallu se remettre en cause, revenir sur nos bases en défense et depuis... Heureusement qu'on l'a cette défense. C'est elle qui nous permet d'imposer notre rythme, qui génère de la confiance et nous donne les clés sur le plan offensif."
Meilleure défense de Pro A, le BCM a aussi la meilleure attaque...
Y.B "Oui, mais cela passe par la défense. Notre force en attaque, c'est la diversité de nos solutions. Parfois, c'est Andrew Albicy qui exprime toutes ses possibilités, parfois c'est Ludovic Vaty, parfois c'est Juby Johnson et il y a un joueur qu'on oublie... c'est Rudy Jomby. Il m'épate. Qu'est-ce qu'il met comme énergie dans l'équipe! De toutes façons, le jour où en attaque il n'y a pas la grâce, il reste toujours notre défense."
Le fait pour Gravelines d'avoir l'effectif français le plus étoffé de la ProA est-il important ?
Y.B: "Oui et non. Oui parce qu'on se connaît bien et qu'il y a dans l'équipe une véritable alchimie. Non parce que tout le monde est parfaitement intégré. Entre nous, on parle plus anglais que français... Pour ne laisser personne de côté. Un joueur comme JK Edwards qui était avec nous il y a deux ans et qui est revenu cette année participe pleinement à cet état d'esprit."
Les départs de Sy et Silas, partis tenter leur chance dans les camps d'entraînement NBA, changent-ils la donne ?
Y.B: "Tous les deux étaient importants dans notre dispositif mais de manière différente. Sur le parquet, Pape Sy est monté en puissance avec l'équipe. Xavier Silas, lui, n'a pas beaucoup joué mais c'est une crème d'équipier. Toujours à fond à l'entraînement, toujours le sourire... même sans jouer. Maintenant, la force de Gravelines ce sont aussi ses rotations et sa profondeur de banc."
L'équipe de France, les Jeux, vous y pensez toujours ?
Y.B: "Cet été, j'ai renoncé à l'Euro pour des raisons personnelles et familiales (ndlr: la naissance d'un deuxième enfant). Et en même temps, mon corps en ressentait le besoin. Je ne pense pas que je serais dans l'état de forme où je suis aujourd'hui si je n'avais pas coupé cet été. Bien sûr que l'aventure des Bleus m'intéresse mais je sais que rien n'est acquis et que je vais devoir regagner ma place. Et une place en équipe de France passe forcément par une grande saison du BCM!"
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