Basket : les Bleus sans Parker, mais pas sans ambitions
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ? La maxime est d'actualité pour l'équipe de France de basket, qui se présente pour la première fois depuis longtemps dans une grande compétition sans son meneur, et son meilleur joueur, Tony Parker. Ce dernier, champion NBA en titre avec les San Antonio Spurs, a été laissé au repos en prévision de batailles futures, à commencer par l'Euro 2015 durant lequel les Bleus feront tout pour conserver leur titre européen acquis l'année dernière.
L'objectif de cette Coupe du monde est clairement de se prouver que la performance est possible malgré l'absence de Parker - à laquelle est venue se rajouter vendredi celle, de dernière minute, du pivot Ian Mahinmi. Mais aussi de tout faire pour ne pas ralentir une progression constante des Bleus, eux qui n'ont jamais fait mieux que quatrième sur la scène mondiale.
Des meneurs quand même
Privée de son meneur, la France emmène quand même ses autres meneurs d'hommes. Boris Diaw le capitaine, et Nicolas Batum le surdoué auront la charge d'encadrer une équipe considérablement rajeunie, avec la présence des jeunes Rudy Gobert, Thomas Heurtel ou encore Joffrey Lauvergne. Ils devront effacer l'absence, pour diverses raisons, de la star de Chicago Joakim Noah, d'Alexis Ajinça, Kevin Séraphin ou Nando De Colo, ce dernier s'étant blessé au cours d'une préparation en dents de scie.
Pour Nicolas Batum, la recette est simple : il faut pallier l'absence de Tony Parker par un "collectif ".
Un groupe relevé, une compétition difficile
Dès samedi à 18 heures et le premier match de son groupe A (voir ci-dessous), la France va avoir du travail. Face au Brésil et son secteur offensif monstrueux - Nene, Tiago Splitter et Anderson Varejao, trois joueurs de NBA confirmés -, il va falloir tenir le choc. Car les Brésiliens ont affiché leurs ambitions cette année, dans une compétition homogène où les talents sont nombreux.
Malgré les ambitions de certaines nations - Argentine, Turquie, Brésil entre autres -, deux favoris naturels se détachent assez clairement. Les États-Unis bien sûr, tenants du titre, avec leur cohorte de stars. Mais peut-être encore plus l'Espagne, championne du monde en 2006, qui récupère sa mégastar Pau Gasol, et va déjà donner bien du mal aux Bleus qui se retrouvent dans sa poule. Les Espagnols semblent même au-dessus des Américains, privés des plus grandes stars de la NBA comme Lebron James, Kevin Durant, Chris Paul, Carmelo Anthony, Blake Griffin, Russell Westbrook... Bref, la "Dream Team" devra compter sur des stars confirmées mais débutantes sur la scène internationale comme Stephen Curry ou Kyrie Irving, derrière le génial barbu des Houston Rockets James Harden. Et, disons-le, il y a là une place à prendre pour une équipe de France ambitieuse.
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