Cet article date de plus de treize ans.

Banque Populaire V toujours plus en avance

Le maxi trimaran Banque Populaire V, lancé à la poursuite du Trophée Jules-Verne (tour du monde en équipage sans escale), compte près de 325 milles d'avance sur le temps de référence de Franck Cammas (Groupama 3) et alignait des vitesses record dans l'Atlantique sud, faisant même une pointe à 45 noeuds (plus de 83km/h). Mais à la veille d'attque le grand Sud, l'équipage a profité d'une accalmie du vent pour faire le tour du propriétaire et contrôler le bateau.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
L'équipage de Banque Populaire V à l'oeuvre

Après le sprint, voici le temps des vérifications et du contrôle, pour attaquer au mieux les mers durs du grand Sud. "On va un peu moins vite aujourd'hui", expliquait Loïck Peyron dans sa vacation du jour. "Le vent va mollir dans l'après-midi. Nous nous sommes donc lancés dans les grandes manœuvres de check du bateau depuis ce matin. On profite un peu du seul moment où le vent va être faible dans les semaines à venir." A pierre-Yves Moreau la vérification des structures des flotteurs, à Kevin Escoffier l'examen intérieur du mât de 47m, à Florent Chastel l'extérieur. "Pour l'instant, rien à déclarer". 

Avec une vitesse jouant toujours plus ou moins autour des 30 nœuds, des pointes enregistrées à 43 ou 45 nœuds (plus de 83km/h) et un flux de secteur Nord Est bien installé, le maxi trimaran a accru son avance sur le record de Franck Cammas, et Groupama 3. Désormais, Banque Populaire V compte 325 milles d'avance sur le temps du record. "On reçoit toutes les heures nos propres positions et celles de Franck Cammas et ses hommes il y a deux ans en référence. Visuellement, nous savons constamment où ils en étaient au même moment. Mais notre principale préoccupation est la fiabilité de notre machine", déclare le skipper breton. Avec toute son expérience, il sait que les choses sérieuses vont commencer. "Le Sud a cet intérêt d'être un peu viril et on est tous là pour ça", se réjouit-il un peu. "Les phases de transition que sont la descente et la remontée de l'Atlantique, sont surtout là pour s'y préparer. Dans le Sud, on ne va pas forcément accélérer, en revanche, les éléments vont devenir plus durs. Paradoxalement, la température va descendre et l'émotion va augmenter. Il faut s'attendre à avoir froid !" Et malgré ses vitesses impressionnantes, il estime avoir ménagé sa monture: "On essaie de ne jamais mener le bateau à 100%. Ce n'est pas nécessaire. 90%, c'est suffisant, voire un peu moins".

Terminé le contournement de l'anicyclone de Sainte-Hélène, désormais à 600 milles des côtes brésiliennes, Banque Populaire V va entrer dans le dur. C'est maintenant que les 14 hommes vont savoir s'ils sont capables de conquérir le Trophée Jules-Verne.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.