Mondiaux d'aviron: Aiguebelette avant Rio
"Certes, on est toujours content d'entendre la Marseillaise ou de faire un podium, surtout à domicile", estime Patrick Ranvier, DTN de l'aviron tricolore, "mais l'objectif premier reste la qualification d'un maximum de coques (bateaux) pour les JO". Pour les 11 embarcations engagées dans les épreuves olympiques, le défi n'est pas de la même nature. Des équipages comme le deux sans barreur multimédaillé mondial et olympique de Germain Chardin et Dorian Mortelette, le deux de couple tout jeune mais déjà vice-champion d'Europe d'Hugo Boucheron et Matthieu Androdias, sans parler du deux de couple poids légers de Jérémie Azou et Stany Delaire, invaincu depuis deux ans, visent le podium, bien au delà de la qualification. D'autres, en revanche, devront ramer dur pour obtenir leur billet pour le Brésil. A commencer par le huit, bateau vedette de l'aviron et priorité du DTN. Dans cette catégorie, seuls cinq coques seront qualifiées à Aiguebelette, contre onze, neuf ou huit dans la plupart des autres catégories.
Jamais depuis 1962, la France n'a remporté de médaille mondiale dans l'épreuve reine de l'aviron dominée par l'Allemagne et la Grande-Bretagne et la dernière finale olympique d'un huit français remonte à 2004, à Athènes. "Aujourd'hui, nous sommes plus dans les 7 que dans les 5 premiers, ce sera compliqué", prévoit Patrick Ranvier. Comme le huit, le quatre sans barreur ou le quatre de couple seront à la bagarre pour la qualification, de même que la plupart des embarcations féminines, totalement absentes des Jeux de Londres, et pour lesquelles la fédération travaille plutôt à l'horizon des JO-2020. Si le deux de couple (Ravera-Scaramozzino/Lefebvre) et le deux sans barreuse (Kober/Le Nepvou) ont des chances raisonnables d'accéder à la finale au vu de leurs derniers résultats, ce sera plus compliqué pour le deux et le quatre de couple en raison notamment de la densité de l'opposition.
Les déçus d'Aiguebelette auront cependant une dernière chance d'acquérir un billet olympique, lors des régates de Lucerne (Suisse), en mai 2016. Sachant que les Mondiaux savoyards qualifient les bateaux et non les rameurs qui les composent. Avec les cinq coques non olympiques, engagées à Aiguebelette afin d'étalonner les rameurs amenés pourquoi pas à grimper dans une embarcation olympique avant les Jeux, et les deux bateaux handisport, la France compte sur "cinq médailles dont deux en or", d'après le président de l'aviron tricolore, Jean-Jacques Mulot. Un résultat qui classerait la France autour de la 5e place mondiale, rang qu'elle n'a jamais atteint au cours de l'olympiade, dominée par la Nouvelle-Zélande, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et l'Australie. Au delà des résultats sportifs, les Mondiaux d'Aiguebelette seront le premier rendez-vous international d'un sport olympique en France depuis la déclaration de candidature de Paris aux JO-2024. Une occasion en or de rentrer dans le vif de la campagne.
Vidéo: Gros plan sur l'équipe de France
A vivre sur Francetvsport à partir de jeudi
Du jeudi 3 septembre au dimanche 6 septembre, France Ô, France 3 et Francetvsport vous proposeront de vivre en direct les meilleurs moments, dont toutes les Finales, de cette 44e édition des Championnats du Monde d’Aviron.
- Jeudi 3 septembre à partir de 15h48 (France Ô)
- Vendredi 4 septembre à partir de 09h35 (France Ô)
- Samedi 5 septembre à partir de 11h55 (France Ô)
- Dimanche 6 septembre à partir de 11h55 (France Ô)
- Dimanche 6 septembre à partir de 12h55 (France 3)
Les commentaires de ces retransmissions seront assurés par Alexandre Boyon, avec le rameur français Sébastien Vieilledent, qui fut notamment médaille d’or en deux de couple aux Championnats du Monde 2003 à Milan puis aux Jeux Olympiques d’Athènes en 2004, accompagnés de Thierry Vildary.
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