Cet article date de plus de cinq ans.

"Je suis fier pour la France" : le pilote Simon Pagenaud, vainqueur des 500 miles d’Indianapolis, de retour chez lui

Premier vainqueur français des 500 miles d’Indianapolis depuis 1920, le pilote français est rentré en France cette semaine. Il est revenu sur sa victoire et sur son parcours.

Article rédigé par Guillaume Battin - Édité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Simon Pagenaud, le 5 août 2019 à Paris. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Cela n'était pas arrivé depuis 99 ans. Simon Pagenaud, champion d'IndyCar aux États-Unis, a remporté en mai dernier les 500 miles d’Indianapolis, l’une des trois courses automobiles mythiques avec le GP de Monaco et les 24 Heures du Mans. Cette semaine, il est rentré en France, et notamment chez lui dans la Vienne, pour présenter son trophée. franceinfo l'a rencontré.

franceinfo : Est-ce que cette victoire vous apporte la reconnaissance française ?

Simon Pagenaud : On est tous après le fait d'avoir une reconnaissance dans son métier, dans ce qu'on fait. Je le prends comme une reconnaissance de ce que j'ai fait aux États-Unis, et ça a traversé l'Atlantique. C'est nouveau parce que ce n'était pas forcément le cas avant. Très honnêtement, ma popularité est bien plus élevée aux États-Unis de par ma carrière de quatorze ans là bas jusqu'à maintenant, donc forcément, je suis très très fier. Je suis fier pour la France. On a la chance d'avoir réalisé un exploit sportif avec cette victoire qui n'était pas arrivée pour un Français depuis 99 ans, donc c'est forcément un retour particulier. 

Ça fait quelque chose d'avoir son nom derrière celui de Gaston Chevrolet ? 

J'ai beaucoup d'amis sur ce trophée, et puis j'ai des héros également. Donc c'est un club très restreint les vainqueurs des 500 miles d’Indianapolis, et en faire partie, c'est un rêve devenu réalité. Je le dis beaucoup mais c'est une grande montagne qui a été dominée. Pour moi c'est l'aboutissement d'une carrière. Evidemment, j'ai bien d'autres envies, d'autres désirs et je suis encore plus motivé que je ne l'étais avant je pense parce que le stress de savoir si j'allais gagner cette course est parti maintenant, donc je peux voler libre.

C'était une grosse pression de faire le championnat IndyCar et de se dire chaque année "Est ce que ça va être mon tour pour les 500 miles ?"

Personnellement oui. Je suis très critique, je me critique énormément pour progresser. J'estime qu'on apprend plus à la difficulté que dans la réussite. C'est le type de personne que je suis et je suis arrivé en haut de la pyramide d'une façon un peu non académique, mais j'en suis fier justement parce que ça montre qu'on peut toujours y arriver quand on s'en donne les moyens. C'est le message que je veux transmettre à tous les jeunes qui veulent devenir sportifs de haut niveau, même les jeunes gens qui sont à l'école aujourd'hui et qui veulent faire quelque chose de leur vie. Il faut y croire, il faut se battre, il faut vraiment se donner les moyens. Si on pense qu'on se les donne, selon moi il faut travailler deux fois plus.

Vous avez trois choses au bras : une montre blanche, un petit bracelet et puis une énorme bague. Est ce que vous pouvez nous parler de cette bague ? 

C'est la bague des vainqueurs. C'est marqué "Indianapolis champion", le 500 au milieu et on a la piste qui est faite en diamants. Donc c'est une grosse fierté de la porter. Tous les vainqueurs ne la portent pas, Jacques Villeneuve ne la porte pas. Moi personnellement je suis tellement fier, c'est encore une fois un rêve d'enfant. J'avais 4 ans quand je rêvais de faire les 500 miles d'Indianapolis, et de vivre son rêve aujourd'hui c'est absolument incroyable. Donc je vais personnellement prendre toutes ces petites traditions à cœur.

Simon Pagenaud, au micro de Guillaume Battin.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.