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Toyota optimise sa TS030

Est-ce le nouvel épouvantail de l'endurance ? Vainqueur de trois courses sur six en championnat du monde l'année de sa mise en route, la Toyota TS030 hybride a fixé la barre très haut. Le protoype japonais revient en 2013 avec des objectifs revus à la hausse. Optimisé avant la refonte du règlement en 2014, il est prêt à prendre sa revanche sur l'Audi R18 e-tron quattro qui a fait triompher l'hybride au Mans en 2012.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Performant et fiable sur les courses de six heures, Toyota se sait disposer d'une excellente base pour vaincre sur deux tours d'horloge. Mais vingt-quatre heures, c'est quatre fois le format habituel du WEC. L'an dernier, Le Mans s'est arrêté trop tôt pour les TS030. Une sur un effroyable accident, l'autre sur une série de pépins puis la casse moteur du bloc essence. Plus gourmande en carburant, l'auto était également plus souvent au stand que les Audi. Forte de ce constat, l'équipe nippone n'a apporté que quelques retouches à sa voiture pour gagner du temps un peu partout. "Les performances de l’an dernier ont été très satisfaisantes et nous avons le sentiment d’avoir répondu à la plupart des attentes. C’est pourquoi la version 2012 n’a reçu aucun changement de fond, mais de simples ajustements et optimisations", explique Pascal Vasselon, directeur technique de l'équipe.

Priorité aux interventions

Des retouches sur l'aéro mais aussi sous le capot où il faut faciliter les interventions. Parfois mineures, ces dernières pouvaient faire perdre une course à cause de leurs durées. "Nous avons supprimé la fonctionnalité hybride sur le train avant, d’où un gain sur l’encombrement et l’aérodynamisme. Cela permet aussi de gérer les 15 kg d’augmentation du poids minimal réglementaire, quasiment sans affecter les performances, détaille John Litjens, chargé de projet châssis. Nos simulations montrent de nets progrès côté performances et, d’expérience pratique, nous pensons avoir résolu une partie des problèmes d’accessibilité qui nous ont parfois fait perdre du temps en 2012."

La continuité chez les pilotes

Derrière le volant, Toyota a gardé sa confiance aux six pilotes de 2012. Hormis l'accrochage de Nakajima avec la DeltaWing au Mans, les deux trios Lapierre-Nakajima-Wurz et Buemi-Davidson-Sarrazin ont été irréprochables. "Nous avons vraiment apprécié de travailler avec Alex, Nicolas, Kazuki, Anthony, Stéphane et Sébastien en 2012, et leurs performances justifient pleinement de conserver cette équipe de pilotes – un choix qui s’est imposé tout naturellement, assure Vasselon. Outre leur rapidité impressionnante sur piste et leur excellent esprit d’équipe, ils ont tous contribué à mettre au point la voiture et à souder l’équipe. Compte tenu du programme d’essais limité, leur expérience et leur motivation ont joué un rôle essentiel dans nos victoires en cette première saison WEC. Nous ne pourrions rêver d’une meilleure composition pour aborder la saison 2013." Coup d'envoi de la saison le 14 avril prochain à Silverstone.

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