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Toyota, la bouée de sauvetage du WEC

Confronté à l'exode des constructeurs en LMP1, la catégorie reine, et la frilosité de ceux qui pourraient y courir, le championnat du monde d'endurance (WEC) s'accroche à Toyota qui a annoncé sa participation à la "super" saison 2018-2019. Un vrai soulagement.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Dans les bureaux de l’Automobile Club de l’Ouest, on respire mieux depuis ce matin. Après une brève annonce en novembre à l’issue de la dernière manche de la saison à Bahreïn, cette fois c’est officiel ! Toyota sera bien la tête d’affiche du LMP1 pour la Super Saison qui arrive et qui s’étalera sur deux ans. Elle sera aussi la seule dans la catégorie reine même si des challengers de second rang, des écuries privées, vont venir grossir les effectifs. Après les retraits successifs d’Audi et Porsche et le renoncement de Peugeot dont le retour a été sérieusement envisagé, la perte de Toyota aurait clairement signifié la fin du WEC.

Que le constructeur japonais reste en endurance est donc une bonne nouvelle pour le futur de la discipline. Ça permet dans un premier temps de stopper l’hémorragie en attendant des jours meilleurs et des grilles pleines de prototypes d’usine. Sans faire injure à Rebellion ou au DC Racing, c’est quand même plus excitant d’assister à un duel Porsche –Toyota qu’une bagarre avec des P2 « boostées ». Ces duels à travers l’histoire ont toujours nourri le mythe de l’endurance et des 24 heures du Mans. Ils manqueront à coup sûr. Certes les équivalences mises en place par le WEC aideront à combler l’écart entre les voitures d’usine et les P1 privées mais on imagine mal la victoire échapper aux Toyota malgré la poisse qui semble condamner année après année les voitures japonaises dans la Sarthe.

Toyota fera un beau vainqueur si...

Dans son communiqué de circonstance, Toyota glisse d’ailleurs un mot sur Porsche quand bien même il lui laisse le tapis rouge vers la première place : « c'est extrêmement regrettable que notre rival dans ces technologies (hybrides) au Mans soit parti. » A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire dit-on. Cela aurait certainement plus de valeur aux yeux des Japonais de gagner face à un concurrent comme Porsche. Toyota n’y est pour rien si les autres retournent provisoirement dans leur cabinet d'étude ou en Formule E. Dans une décennie beaucoup auront oublié que les absents avaient tort et que probablement le premier constructeur mondial fera un beau vainqueur, surtout si Fernando Alonso est dans la voiture qui gagne.

Puisse Toyota avoir raison en voyant le WEC, « dans lequel des voitures de différentes catégories courent en même temps », et Le Mans, « où la bagarre dure 24 heures, y compris sur des routes publiques », « le terrain de jeu idéal pour atteindre l'objectif de concevoir des voitures amusantes pour les 100 prochaines années. »

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