Takuma Sato remporte les mythiques 500 Miles d'Indianapolis, Simon Pagenaud 22e
Comme en 2017 lorsqu'il est devenu le premier Japonais à inscrire son nom au palmarès des mythiques 500 Miles d'Indianapolis, Takuma Sato a fait la différence à vingt tours de l'arrivée pour être sacré une deuxième fois dimanche, aux dépens de Scott Dixon. Décidément les 180e tours réussissent à Sato quand il se trouve en embuscade derrière le leader du moment. Il y a trois ans, il avait profité de la casse moteur de Fernando Alonso, pourtant dominateur, pour s'imposer. Cette fois, c'est à la régulière, certes durant une course plusieurs perturbée par des accidents et accrochages, qu'il a surgi pour doubler Dixon, qui avait pris la tête dès le départ pour ne plus la lâcher hormis le temps des nombreux ravitaillements.
Parti de la troisième position sur la grille, juste derrière Dixon et Marco Andretti, auteur de la pole mais 13e à l'arrivée, Sato, 43 ans, a su aussi faire la différence parce que sa Rahal Letterman à moteur Honda, était la plus rapide sur 200 tours et non 180. Preuve que son écurie a été la plus performante, son coéquipier Graham Rahal est venu compléter le podium de cette 104e édition. Les cinq derniers tours de Sato ont été ses plus tranquilles, puisque c'est escorté par la voiture de sécurité après un énième accident, de Spencer Pigot, qu'il a passé la ligne en premier. Une drôle de fin de course qui n'a pas altéré sa joie.
Sato a gardé la main malgré l'accident
"C'est incroyable, merveilleux, je suis tellement heureux de gagner une nouvelle fois", s'est exclamé Sato au micro de la chaîne de télévision NBC sa voix résonant dans le vide du Speedway d'Indianapolis dépourvu de ses quelque 400.000 fans habituels, coronavirus oblige.
Ce sont donc devant des tribunes blanches aux couleurs des sièges vides qu'il a encore démontré son savoir faire sur cet ovale, trois ans après le tout premier sacre rapporté au Japon. L'an passé il avait fini 3e.
"Takuma a couru à fond toute la journée. J'étais inquiet quand il se trouvait au milieu du trafic, mais il a très bien manoeuvré. Et puis il y a eu cet accident. Qui sait ce qui se serait passé sur ces cinq derniers tours?", a commenté son patron d'écurie David Rahal qui a exulté aux côtés de l'autre propriétaire, le célèbre animateur TV David Letterman dans le paddock.
Pour Scott Dixon, comme il l'a confié lui-même après la course, "le coup est dur à avaler". Le Néo-Zélandais, vainqueur en 2008, a finalement réussi 9/10e d'une course parfaite, prenant dès le départ le meilleur sur Andretti et contrôlant durant tout ce temps la course. Vainqueur de trois des sept Grands Prix de la saison, il peut se consoler de conforter son avance en tête du classement IndyCar, avec en ligne de mire, peut-être, un 6e titre de champion. Il reste cinq courses au calendrier.
La stratégie de Pagenaud n'a pas payé
Derrière ce triplé Honda, et même quadruplé puisque l'Américain Santino Ferrucci a fini 4e, le premier pilote Penske se trouve être Josef Newgarden au 5e rang. Bien loin derrière en revanche, Simon Pagenaud, vainqueur l'an passé mais parti de trop loin (25e position), n'a pu faire mieux que 22e. Sa stratégie de ravitaillement précoce, qui lui a permis d'être leader pendant une dizaine de tours, n'a finalement pas payé.
Juste devant le Français, se trouve l'Espagnol Fernando Alonso sur sa McLaren, qui rêvait lui d'un premier sacre à Indy. Il attendra donc avant de décrocher la fameuse Triple couronne, attribuée à tout lauréat de cette épreuve, du Championnat du monde de Formule 1 (ou du Grand Prix de Monaco) et des 24 heures du Mans. Enfin, dans l'anonymat de la course, Marco Andretti n'a pas su valoriser sa pole position, en ne finissant qu'à la 13e place. Son grand-père Mario demeure le seul de sa famille à figurer au palmarès après sa victoire obtenue en 1969.
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