Dakar - Sébastien Loeb de retour au volant d'un buggy
Encore un joli coup signé David Richards ! Peut-être le plus beau de sa carrière. On connait le talent de persuasion du sémillant team-manager britannique. Quels trésors de séduction a-t-il déployé pour convaincre Sébastien Loeb de s’engager dans ce tout nouveau projet, au point de préférer cette offre à celle de Toyota ?
L'embarras du choix
"Je sais pourquoi tu m’appelles !" L’alsacien s’amuse de la situation. "L’annonce devait être faite la semaine prochaine, mais les choses se sont un peu accélérées !" Oui, il revient. Oui, avec Prodrive, le célèbre préparateur britannique à l’origine du projet financé par Bahrein. Du buggy britannique, il sait juste que "le moteur a démarré il y a quelques jours. Y’a du boulot !" Il n’en dira pas plus, pour l’instant. Pour sa cinquième participation, il avait l’embarras du choix. Ils sont nombreux à avoir tenté leur chance, Bernard Piallat le premier. C’est avec un ex-buggy Peugeot de son écurie PH Sport que Loeb a disputé son dernier Dakar (3e en 2019). En charge de l’engagement de Toyota, Jean-Marc Fortin a lui aussi essayé. Les deux parties ont rompu leurs négociations cet été. Tapis rouge pour le projet BRX.
Premier pilote officialisé par le team anglais, Nani Roma se réjouit de l’arrivée de son futur coéquipier. "C’est une super bonne nouvelle, évidemment. Quand Prodrive m’a demandé mon avis sur une liste de pilotes possibles, le choix était vite fait ! Le gars est neuf fois champion du monde ! Je ne le connais pas personnellement. Je connais davantage Daniel Elena. Mais c’est la meilleure des nouvelles, non ?"
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"Un projet original"
Ce retour dans les sables, après une pause d’un an, est une affaire mûrement réfléchie. Tout sauf un coup de tête. Neuf mois qu’il y pense. L’hiver dernier, le Français a longuement testé le buggy Zephyr développé par PH Sport. ll devait ensuite courir à Abu Dhabi, mi-mars, avec un autre buggy, l’OT3 du team belge Overdrive. La pandémie en a décidé autrement.
En attendant, présent depuis deux semaines dans les ateliers de Banburry, Nani Roma déblaye le terrain avant l’arrivée de son prestigieux coéquipier. "On a déjà roulé un petit peu. C’est un projet original, qui n’a rien à voir avec tout ce qui existe. Ça va faire du bien à la discipline."
D’ici quelques jours devrait débuter une intense campagne de tests. L’écurie anglaise doit installer son camp de base à Abu Dhabi, pour un mois de roulage. Le temps presse : le Dakar, c’est le 3 janvier !
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