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WRC : Dans le rétro du Monte-Carlo

Au lendemain de la première manche de la saison en WRC sur les routes verglacées du Monte-Carlo, voici les principaux enseignements à retenir : Ogier reste le N.1, Neuville dans le coup, Toyota qui rit et Citroën qui pleure.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
 

  • Sébastien Ogier reste le N.1

Sébastien Ogier reste le N.1

Rien ne change ou presque. Ni la règlementation, ni le retrait de Volkswagen, ni l’arrivée de nouveaux constructeurs n’ont enrayé la domination de Sébastien Ogier en WRC. Tout juste arrivé chez M-Sport avec une Ford Fiesta RS entre les mains mais dont il n’avait pas eu le temps d’en cerner les contours, le Gapençais a réussi son coup d’entrée. Un choix payant même s’il a profité des ennuis de ses rivaux. « J'espérais parvenir à gagner dès la première course mais le faire avec aussi peu de préparation, c'est quelque chose d'incroyable, a expliqué Ogier, vainqueur pour la 6e fois en Principauté. Il y a la confirmation du potentiel qu'on avait vu dès le début. C'est super de commencer comme ça même si ça ne veut pas dire que c'est gagné. » Loin de là puisque le Monte-Carlo n’est en rien révélateur de la hiérarchie du WRC 2017, surtout pas de celle qui va se dessiner dans 3-4 manches. Avec le nouveau règlement et les problèmes de fiabilité qui vont accompagner les différentes voitures, Ogier a fait jouer son talent et son expérience. En attendant la montée en puissance de Citroën et Toyota, il peut poursuivre sa moisson de titres en 2017 avec M-Sport. Malcom Wilson peut se frotter les mains, lui qui n’avait plus connu le goût du champagne depuis septembre 2012.

  • Thierry Neuville sera là

Thierry Neuville sera là

S’il fallait miser une pièce sur un prétendant à Sébastien Ogier cette saison, Thierry Neuville aurait la faveur des pronostics. Le Belge a démontré jusqu’à son accident qu’il avait la voiture et le rythme pour jouer le titre. D’où de gros regrets tout juste contre-balancés par les 5 pts récoltés en Power Stage. « Nous devions lasser de côté notre déception et se concentrer de nouveau sur l'essentiel, a indiqué Neuville. C'est un peu une consolation en fonction de ce que nous avons manqué ce week-end. L'équipe a fait un boulot incroyable. Notre voiture est fantastique et c'est de bon augure pour la suite de la saison. Nous quittons Monte-Carlo sur une note positive et la certitude que nous pouvons rivaliser avec les meilleurs. » Avec une Hyundai i20 performante, Neuville n’aura aucune excuse. A lui de se montrer plus régulier.

  • Toyota le podium surprise

Toyota le podium surprise

Tommy Mäkinen a gagné plus qu’un podium en Principauté. Certainement quelques semaines de tranquillité. Après le refus de Sébastien Ogier de rouler avec la Yaris, l’écurie nippone pouvait se faire du mouron. Une demi-heure avant le shakedown, voir les mécanos monter la boîte de vitesse n’était pas pour rassurer non plus alors cette 2e place de Jari-Matti Latvala résonne presque comme une victoire. « On avait surtout fait des tests sur route sèche et seulement un jour sur la neige, donc vu les conditions ici on était un peu inquiets. 2e, c'est un résultat fantastique, avouait le pilote Finlandais. Nous nous sommes rendus compte très tôt en course que la voiture a un bon potentiel. Bien sûr, on a eu de la chance, d'autres ont eu des problèmes mais cela fait partie du jeu au Monte-Carlo. » Ce podium valide le travail de Mäkinen même si la Yaris a affiché des défauts de jeunesse. Le plus dur sera de confirmer sur un rallye plus « classique » où la fiabilité sera encore plus handicapante.

  • Un Monte-Carlo à oublier pour Citroën

Un Monte-Carlo à oublier pour Citroën

Les essais avaient été prometteurs. Sur le sec ou sur la neige, la C3 WRC avait montré une belle vélocité qui laissait présager un beau Monte-Carlo. A l’issue du rallye, le constructeur français faisait grise mine. « On a un peu accumulé des problèmes qui n'arrivent qu'extrêmement rarement en rallye, regrettait Yves Matton, la patron de Citroën Sport. C'est sûr que le résultat final n'est pas du tout au niveau de nos espérances. » Deux sorties de route (Meeke et Lefebvre) ont mis l’équipe dans le dur et mis les pilotes sous pression. Meeke était pourtant dans le coup pour un podium avant de casser sa suspension. « La voiture et Kris (Meeke) ont la capacité d'être devant pour se battre sur tous les rallyes pour la victoire », prédit Matton. Le scratch de Lefebvre au Turini dimanche a rassuré le patron qui demande encore quelques semaines de patience avant de se battre pour la victoire. « Si on atteint l'osmose totale entre la voiture, les pilotes et le travail de l'équipe à partir de la Corse, début avril, je serais très content. »

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