Rallye d'Allemagne : Ött Tänak s'offre une nouvelle victoire et conforte son avance au championnat du monde
Brillant lors des spéciales disputées autour des vignobles de la vallée de la Moselle, Tänak a également bénéficié des déboires de ses principaux concurrents, le Belge Thierry Neuville (Hyundai) et le Français Sébastien Ogier (Citroën), victimes de crevaisons samedi. "J'ai des sentiments partagés. Je ne suis pas vraiment content, j'ai eu des problèmes de freins dans la précédente spéciale donc je n'ai pas pu tout donner. Mais bon, on a terminé le rallye et on est content de ça", a sobrement déclaré le taciturne Estonien, fidèle à son habitude.
Tänak profite des crevaisons
Tänak a en effet terminé seulement huitième de la dernière spéciale du rallye, ou "power stage", remportée par Neuville et qui permet aux cinq premiers d'inscrire des points supplémentaires au championnat du monde. "Que puis-je dire ? On peut pas contrôler autre chose que soi-même, donc je fais du mieux que je peux", avait lâché dimanche matin le pilote de 31 ans, qui remporte ainsi son cinquième rallye de la saison, le onzième de sa carrière en WRC.
Et quand l'Estonien fait du mieux qu'il peut en Allemagne, sur son rallye fétiche, cela devient compliqué pour les autres pilotes de le suivre. Car Tänak avait effectué un quasi sans-faute samedi sur les exigeantes routes du camp militaire de Baumholder, à l'inverse de Neuville et Ogier, qui ont crevé sur les redoutables plaques de blindage (Panzerplatte) qui font la renommée du rallye d'Allemagne.
Le rêve envolé d'une victoire à domicile pour Neuville
Neuville, au contact jusqu'à sa crevaison lors de la première spéciale disputée sur la Panzerplatte, a alors vu son rêve de victoire quasi à domicile s'envoler, lui qui est né à quelques dizaines de kilomètres, juste de l'autre côté de la frontière. "Le pneu arrière gauche a crevé. C'est une loterie et nous avons été vraiment malheureux. Cela peut arriver à tout le monde, c'est dommage", avait déclaré le Belge en samedi en milieu d'après-midi, mais désormais nouveau dauphin de Tänak. S'il avait avoué que c'était "dur de se lever le matin et de savoir qu'il n'y a plus aucune chance de gagner", le Belge s'est tout de même montré à son avantage, signant trois "scratches" (meilleur temps) dimanche, portant son total à sept sur ce rallye.
Ogier et une voiture qui "ne tourne pas"
Pour Sébastien Ogier, le week-end a été plus compliqué. Habituellement à son aise sur les routes allemandes, il a accumulé les contreperformances, gêné durant tout le rallye par des problèmes de tenue de route et se plaignant d'une voiture "qui ne tourne pas". "Je ne peux pas courir avec cette voiture", avait-il déclaré, dépité après la dix-septième spéciale, mettant Citroën dans une situation inconfortable, alors que le natif français entretient une relation tourmentée avec le constructeur.
Revenu cette année au sein de l'écurie française après six titres mondiaux remportés chez Volkswagen et Ford M-Sport, Ogier ne semble désormais plus en mesure de remporter une septième couronne
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