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Ogier : "J'ai un faible pour le Mexique"

Leader du WRC après deux épreuves, Sébastien Ogier est radieux. Le pilote Volkswagen ne fait pourtant pas de plan sur la comète car le Monte-Carlo et la Suède sont trop "particuliers" pour tirer des conclusions. En revanche, au Mexique ce week-end, on verra si la Polo R WRC domine les Citroën. Ca tombe bien, c'est un rallye qu'Ogier adore.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Sébastien Ogier (Volkswagen)

En remportant le Rallye de Suède, vous avez non seulement inscrit votre nom dans l’histoire, mais aussi offert à Volkswagen la première victoire de la Polo R WRC. Avec le recul, quel a été le meilleur moment ?
Sébastien Ogier : « Ce fut lorsque Julien et moi avons rejoint le parc d’assistance, après la Power Stage juste avant la fin du rallye, et que toute l’équipe nous a accueilli sous les applaudissements. Tout le monde était si heureux ! Le bonheur intense qu’on lisait sur les visages a été la meilleure récompense aux efforts fournis les mois précédents. La Suède a été la course parfaite. Notre voiture a été exceptionnelle, encore plus qu’au Monte-Carlo. Je n’avais jamais disposé d’une aussi bonne machine là-bas. »

Avant le début de la saison, Jost Capito (directeur de Volkswagen Motorsport) avait ainsi fixé les objectifs : podium la première année, victoire la suivante, titre mondial ensuite. Maintenant que vous comptez déjà un succès après seulement deux rallyes, allez-vous modifier vos ambitions ?
SO : « Non, au contraire, nous allons aborder les épreuves à venir avec la même attitude de battant. Clairement, nous sommes plus que satisfaits de la manière dont les choses ont commencé. Il convient toutefois de bien noter que le Monte-Carlo et la Suède ne sont pas tout à fait des épreuves comme les autres. Elles ne peuvent pas être réellement comparées aux autres manches du Championnat du Monde. Nous devons
attendre de voir comment cela va se passer sur la terre, type de parcours que l’on rencontre le plus fréquemment dans le calendrier du WRC. Il y a donc encore du chemin à parcourir. Mais c’est vrai aussi que nous pouvons quand même nous détendre un peu, après avoir marqué de gros points au Championnat. Et la pression se trouve plutôt sur les épaules de nos concurrents désormais. »

Au point que beaucoup font de Volkswagen et de vous-même les favoris pour le titre ?
SO : « Attendez, nous n’avons fait que 2 rallyes sur 13, et encore aucun sur terre. Il faudra peut-être réviser ce jugement après le Portugal ou l’Argentine. Par contre, si nous sommes encore dans le coup en fin de saison, nous nous battrons jusqu’au bout, vous pouvez nous croire. »

Pensez-vous que la Polo R WRC se montrera aussi compétitive sur la terre du Rallye du Mexique qu’elle l’a été sur la neige et la glace ?
SO : « Difficile à dire… Au Mexique, nous serons confrontés à des pistes non revêtues, assez cassantes, à une altitude très élevée. A 2.500 mètres, l’air se raréfie considérablement, affectant non seulement le rendement des pilotes, mais aussi des moteurs. Au mieux, hommes et machines n’ont ici que les deux tiers des capacités dont ils disposent ailleurs. »

Quels sont vos objectifs pour ce Rallye ?
SO : « J’aime l’ambiance qui y règne. La météo y est toujours favorable, et les épreuves spéciales sont bordées d’aficionados. Le départ, à Guanajuato, est une expérience unique : des ruelles basses et étroites, des tunnels d’anciennes galeries minières, des milliers de spectateurs qui vous applaudissent à tout rompre : tout cela vous donne le grand frisson. De plus, en ce qui me concerne, je conserve un souvenir tout particulier de ce Rallye, qui a marqué mes débuts en Championnat du Monde en 2008, et où j’ai gagné en Junior. A l’époque, c’était comme un rêve. C’est pourquoi j’ai un faible pour le Mexique. »

Une spéciale marathon vous attend le tout dernier jour (dimanche 10 mars), avec un secteur chronométré de 55 km (Guanajuatito). Comment vous y êtes-vous préparé ?
SO : « Il n’y a pas que celle-là ! Le programme en compte six autres longues de plus de 30 km. Ce qui signifie que nous devons être tout le temps concentrés à 100%, du jeudi au dimanche. C’est la raison pour laquelle je me suis astreint à plusieurs séances de préparation physique supplémentaires avec mon kiné après le Rallye de Suède. Et aussi pourquoi je suis parti au Mexique avec un peu d’avance, à la fois
pour m’habituer au décalage horaire et pour profiter du soleil sur les plages de Cancún. »

Avec communiqué de Volkswagen Motorsport

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