Loeb : "On s'est fait surprendre"
Dans quelles circonstances avez vous quitté la route ?
SÉBASTIEN LOEB : "Lors d'une spéciale de nuit, la visibilité n'est déjà pas top. On est arrivé sur un sommet, un virage en aveugle. Ça partait à droite. Je suis parti à gauche. Mauvaise compréhension de la note. J'avais bien compris l'angle mais pas le sens."
Étiez-vous à l'attaque dans cette troisième spéciale ?
S.L : "C'était le début du rallye donc, oui, on essayait d'attaquer. Les conditions étaient correctes. Il n'y avait pas trop de poussière. Pas de boue. Ce n'est pas parce que je roulais trop vite ou que j'ai freiné trop tard ou que je suis entré trop vite dans le virage. Je ne suis pas parti du bon coté. Clairement, ça ne pouvait pas passer comme ça."
Comment une telle incompréhension peut-elle survenir alors que vous roulez ensemble depuis près de 15 ans ?
S.L : "Cette note n'a pas été comprise. Elle a été mal entendue. Sur le coup, j'ai pensé que c'est lui qui m'avait dit que c'était à gauche. Alors je lance 'c'est à droite'. La trajectoire naturelle du virage a tendance à partir à gauche et ça part à droite juste après le sommet. Je pense que c'est la première fois qu'il y a une incompréhension dans la dictée des notes. Les reconnaissances ont eu lieu le jour et c'est plus facile de voir les talus. Si le talus est à droite, on voit que la route le longe. Il n'y a pas d'explication particulière. On s'est mal compris. Je suis vraiment parti à gauche. Sûr de moi."
Avez-vous tenté de rattraper la situation ?
S.L : "On s'est fait surprendre. On ne voyait pas du tout la route. Quand je me suis rendu compte, j'ai tout braqué à droite mais il était un peu tard et on est parti dans le fossé puis en tonneaux. Ma première réaction a été d'engueuler Daniel. Il faut bien un coupable (rires)."
Vous n'êtes pas un habitué de ce genre de sortie de route !
S.L : "Il s'agit d'une sortie de route un peu originale. Mais il est rare d'avoir un virage où tu ne vois pas le sens. Généralement, je me moque de savoir si c'est à droite ou a gauche. Quand Daniel m'annonce l'angle, je le vois. Là, il m'a peut-être dit à gauche mais je ne pense pas !"
L'abandon était-il alors inéluctable ?
S.L : "L'arceau (de sécurité) a plié au niveau de l'angle du pare-brise. Le choc n'a pas pas été extrêmement violent. Ça a secoué moins que l'an dernier en Australie où on était reparti. Mais cette fois le rallye est fini."
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