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La délivrance pour Meeke et Citroën

Kris Meeke et Citroën attendaient ça depuis si longtemps. Souvent placé, jamais vainqueur, le Britannique a remporté sa première victoire en WRC à son 55e départ. Pour Citroën, il s'agissait de mettre fin à l'hégémonie de Volkswagen qui s'était imposé lors des sept dernières manches. En Argentine, tout a marché comme sur des roulettes. Profitant des ennuis de Ogier et Latvala, Meeke a devancé Ostberg de 18 secondes pour un doublé inattendu.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Kris Meeke (Citroën) (DIEGO LIMA / AFP)

"Le rallye d'Argentine est devenu davantage une course d'endurance du fait  des conditions difficiles", considère Marek Nawarecki, le N.2 de Citroën Racing. Illustration, le Gallois Elfyn Evans est monté sur le podium. Auteur d'une  course propre, sans fautes ni ennuis mécaniques, il termine avec un retard  important, mais un temps suffisant pour signer le premier podium de sa carrière.  Le Gallois a profité d'une panne du Finlandais Jari-Matti Latvala  (Volkswagen) dimanche matin pour s'emparer de la 3e place, à trois minutes et  demie de Meeke.

Ogier tel le Condor

C'est la première fois depuis l'arrivée de Volkswagen en WRC en 2013  qu'aucun de ses pilotes ne termine sur le podium. Le double champion du monde en titre  Sébastien Ogier a été rapidement écarté de la bagarre pour la victoire par une panne d'injection sur sa VW Polo vendredi. Seul motif d'espoir pour le Gapençais, les trois points pris dans la mythique Power Stage d'El Condor. Au championnat du monde, il conserve plus de 30 points d'avance sur le deuxième, Mads Ostberg

Réacti​ons

Kris Meeke  (GBR/Citroën), vainqueur: "Quand je suis arrivé en Argentine, je ne pensais pas  pouvoir lutter pour la victoire. Ce rallye est difficile. La voiture est  performante et fiable. C'est incroyable. Je remercie Yves Matton (le directeur  de Citroën Racing, ndlr) de m'avoir fait confiance. Je dédie cette victoire à  Colin McRae (ancien pilote de rallye, ndlr). Il m'a aidé au début de ma  carrière, il m'a conduit vers le haut niveau. Sans lui et son soutien, je ne  serais pas là. Il y a eu du monde sur le chemin, mais c'est vraiment lui qui a  inspiré ma carrière. J'ai résisté à la pression. (Dans la nuit de samedi à  dimanche) j'ai bien dormi. C'est plus facile de bien dormir quand on a 30  secondes d'avance que quand on a 30 secondes de retard. Je gardais un mauvais  souvenir de la spéciale +El Condor+. L'année dernière, il y avait du  brouillard. Mais avec un terrain sec, ce n'est pas si mal que ça. On a l'âge  qu'on ressent et j'ai l'impression d'avoir 21 ans !"
   
Mads Ostberg (NOR/Citroën), 2e : "C'est fantastique pour l'équipe.  J'espérais faire un podium, mais je ne pensais pas qu'on ferait 1 et 2. Ca a  été un week-end très difficile car j'étais grippé. Les routes étaient en très  mauvaises conditions mais les organisateurs n'y sont pour rien. Les  intempéries, tu n'y peux rien."
   
Elfyn Evans (GBR/Ford Fiesta), 3e: "La voiture a été solide tout le  week-end. On n'a pas eu besoin d'y toucher, à part quand j'ai fait une petite  erreur dans la première spéciale de vendredi. Ca a été un rallye difficile pour  tout le monde."
   
Sébastien Ogier (FRA/VW Polo-R), 17e: "C'est une bonne fin de rallye. Notre  objectif était de gagner la +Power Stage+. Malgré les problèmes rencontrés, on  reste dans un statu quo au classement du championnat, grâce aux erreurs  commises par les uns et les autres. A part les Citroën, on a tous eu des  problèmes mécaniques."

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