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Pescarolo vert pâle

Henri Pescarolo vit-il ses dernières 24 Heures du Mans comme patron d'écurie ? Vu la somme de problèmes rencontrés depuis trois ans, le quadruple vainqueur des 24 Heures du Mans semble fatigué. Jamais il ne s'est présenté au départ en aussi mauvaise posture alors qu'il était monté trois fois sur le podium de 2005 et 2007. A court de budget, Pescarolo a tardé pour assembler sa nouvelle 03 et n'a pas pu effectuer les essais nécessaires à une bonne préparation.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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"C’est la première fois que nous arrivons au Pesage d’en d’aussi mauvaises conditions." Les mots sont durs mais c'est aussi une réalité qui s'impose à l'écurie sarthoise. "Nous avons eu des difficultés à boucler notre budget, si bien que la Pescarolo 03 n’a pas été finie à temps pour les courses de Sebring et de Spa-Francorchamps. Elle était tout juste assemblée pour la Journée Test et, comme toute voiture neuve, elle n’a pas été épargnée par les petits problèmes techniques", indique le patron. En effet, lors de la journée test du 3 juin, sa LMP1 "maison" construite avec le châssis des Aston AMR-One 2011 n'a couvert que 18 tours là où la concurrence en faisait le double.

Les problèmes se sont accumulés sur l'auto, principalement à cause du moteur V10 Judd, impitoyable envers l'ensemble de la mécanique. "Avant, nous avions le V10 Judd qui était idéal pour les courses d’Endurance, reprend Pescarolo. Avec le nouveau bloc, c’est différent. En 30 ans, les lois de la physique n’ont pas changé... Le V8 Judd se comporte dans une Pescarolo comme le V8 Cosworth dans une Rondeau : il vibre."

Ces vibrations ont engendré de nombreux pépins (embrayage et alternateur) lors de la journée test et fortement perturbé le programme d'essais alors que les ennuis judiciaires avec Luxury Racing et Julien Jousse ont été provisoirement repoussés à plus tard. Seul motif de satisfaction, la Dome S102 que Pescarolo fait courir au nom du constructeur japonais. "L’auto fonctionne correctement et elle a cumulé beaucoup de kilomètres depuis le mois de mars." Pour Minassian et Bourdais, transfuges de Peugeot, ça ne va surement pas assez vite mais s'ils voient le drapeau à damiers, ce sera comme une victoire...

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