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Orly veut décoller

Orlando Terranova a toujours en tête les images de l'année dernière, où il avait dû abandonner à l'issue de la sixième étape, alors qu'il occupait la 7e place du classement général autos. Il a longtemps pesté contre l'erreur fatale qui lui a coûté le rallye. Cette année, revigoré et plus expérimenté, "Orly" vise ni plus ni moins qu'une belle place d'honneur. Le meilleur pilote argentin croit en son étoile.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Celui que les spécialistes considèrent comme l'un des meilleurs spécialistes de rallye s'est livré tranquillement avec la presse, entre deux séances de signatures, et a rappelé combien le rallye était pour lui le grand moment de sa saison. Pour la quatrième fois, il se lance dans ce grand défi mais avec davantage d'arguments à faire valoir. "Cette année les choses ont changé : je fais partie d'un projet ambitieux et je suis le seul pilote sud-américain dans une équipe de cette catégorie. Ce sera très dur, et c'est très bien pour nous. Le rythme sera infernal, mais je suis prêt. »

"Nous avons une grande équipe, une bonne voiture, et par conséquence, les perspectives sont énormes pour nous.Certes, dans les nombreuses compétitions que nous avons disputée, les résultats n'ont pas toujours été là. Mais dans l'équipe, nous sommes d'accord sur un point: le véritable objectif pour un pilote, et c'est aussi mon état d'esprit, c'est de courir le Dakar, ce qui se fait de mieux dans le monde. C'est une manifestation unique dans laquelle il faut briller. Et pour ça, nous sommes prêts à aller au bout de nous mêmes. A faire enfin fonctionner cet ensemble qui nous permet d'avancer: l'équipe, les structures, la machine. Et tout ça de façon maximale. C'est bien sûr un nouveau parcours, mais je me souvins que l'année dernière j'avais souffert à Mendoza. D'après les éléments que j'ai eu, le sable qui nous attend est un peu particulier. Il n'y a pas de cailloux ni de végétation. C'est le vrai Dakar, les vraies sensations comme je les aime.C'est intéressant car nous serons tous égaux sur ce genre de parcours, dans la section vers Copiapo ou dans l'Atacama, et nous pourrons attaquer si nous pensons pouvoir gérer les choses le mieux possible.

"On ne peut pas pronostiquer un Dakar"

Il ne faut pas surtout pas faire preuve d'un excès de confiance. Nous avons besoin de prendre (avecopilote Andy Grider) de prendre nos marques. Je vais profiter des deux premières étape pour voir où j'en suis avec la voiture et s'il ya des choses qui se sont mal passées et qu'il faut régler. Il va falloir ne pas commettre de fautes cette fois et être encore là à la septième étape. Je pense que tout va se définir à partir de ce moment l".

Dans cette rencontre informelle, "Orly" a laissé place également à l'autocritique. Sur la déception de 2011 bien sûr, mais aussi sur ce qui s'était passé en 2010. "Nous avions gagné plusieurs étapes, et nous étions quatrièmes au général. Il y avait un petit problème sur un disque de frein, mais rien de grave. Je fait alors une erreur là aussi. Et je ne peux plus lutter contre la concurrence Et avec le recul, je m'aperçois que tout expérience. Si cela nous arrive de nouveau, je prendrai la chose au sérieux"

A 48 heures du départ, Orlando Terranova, soutenu par toute l'Argentine, espère enfin qu'on parlera encore de lui à l'arrivé. Mais il ne tire pas de plans sur la comète. "On ne peut pas pronostiquer un Dakar.Vous ne savez jamais ce que vous pouvez trouver, et il y a beaucoup de paramètres autour. Vous pensez parfois tout contrôler et en dix secondes, vous êtes hors-jeu." Mais nous allons tout faire pour décoller enfin, avec la voiture que nous avons et poussés par la foule. On m'a reproché d'avoir pris un peu trop de temps avec les gens. Mais je me sens bien et je sais aussi que c'est important pour eux de venir me donner de la force,comme ils disent, pour ce merveilleux et incroyable défi. . 

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