Les Ducati chez elles en Italie pour contrer Marquez
La firme de Borgo Panigale, qui avait réalisé le doublé l'an dernier, va renforcer son équipe habituelle, composée d'Andrea Dovizioso et de Danilo Petrucci, avec une 3e machine d'usine confiée à Michele Pirro, qui fait une escapade hors du championnat Superbike. Pirro avait chuté spectaculairement l'an dernier sur ce même circuit lors des essais libres du Grand Prix et s'en était miraculeusement sorti avec une forte commotion. "Je vais essayer de réaliser le meilleur résultat possible pour aider Andrea et Danilo", a-t-il souligné.
"Dovi", 2e au GP de France il y a deux semaines, occupe la même place au championnat, à 8 points de Marquez, mais n'a pas gagné depuis la course inaugurale au Qatar en mars. Les Ducati sont cependant en forme, comme le montre leur tir groupé derrière le quintuple champion du monde espagnol au Mans. "Avoir trois Ducati dans les quatre premières places était très positif même si nous souhaitons plus", constate Dovizioso, qui entend bien ceindre cette année la couronne mondiale après avoir terminé 2e, derrière Marquez, en 2017 et 2018. Il disputera au Mugello sa 300e course.
"Après le Mans, j'espère avant tout du beau temps au Mugello. J'aime le circuit, même si je n'y ai pas toujours eu les meilleurs résultats", rappelle pour sa part le champion en titre qui n'a gagné en MotoGP qu'une seule fois sur le circuit toscan, en 2014, et a chuté l'an dernier alors qu'il menait la course. Ses voeux vont être exaucés et après la bruine et le froid du Mans, le temps devrait être beau et ensoleillé ce week-end sur la Toscane.
"Nous arrivons cette année à mieux gérer le pneu avant", qui lui causait beaucoup de souci en 2018, a indiqué jeudi Marquez, qui avait tout de même chuté dans les mêmes conditions au GP des Amériques en avril. Son coéquipier Jorge Lorenzo, vainqueur ici à six reprises depuis 2011, dont l'année dernière quand il courait pour Ducati, aura à coeur de racheter un début de saison misérable qui ne lui vaut qu'une 14e place au championnat du monde avec comme meilleur résultat une 11e place au Mans.
Rossi qui rit ?
Qui dit Italie dit Rossi. Quatrième au championnat à 23 points de Marquez, "Vale" se doit de réaliser un bon résultat dimanche pour ne pas se faire décrocher. "Mugello offre moins de situations d'accélérations à bas régime donc on devrait y être mieux qu'au Mans" où il avait fini 5e, souligne le jeune quadragénaire, qui n'a pas gagné au Mugello depuis 2008, après une impressionnante série de 7 victoires consécutives. "Mais il y aussi une très longue ligne droite et cela sera certainement notre point faible".
Comme chez Honda avec Lorenzo, son coéquipier Maverick Vinales cherche aussi à sortir la tête de l'eau: 10e au championnat, il n'a jamais gagné au Mugello mais y a terminé 2e en 2017. Autre outsider, Alex Rins et sa Suzuki, largué en France mais toujours 3e du championnat à 20 points du leader. Qualifiant sa course au Mans de "défensive", l'Espagnol voudra certainement éviter les "petites erreurs" qui ne lui ont valu qu'une 10e place.
Il ne faut pas oublier non plus Jack Miller et sa Ducati semi-officielle. Sixième au championnat après une brillante 4e place au Mans, l'Australien aura à coeur de briller, alors qu'il convoite un guidon d'une Ducati d'usine l'an prochain. Le Français Fabio Quartararo, révélation du début de saison, voudra aussi montrer que sa Yamaha-SRT vaut mieux que sa 8e place au Mans et sa 12e position actuelle au championnat.
En Moto2, le suisse Thomas Lüthi n'est qu'à 7 points de l'Italien Lorenzo Baldassari, qui depuis le début de la saison alterne victoires et chutes. Alex Marquez, le frère de Marc, revient aussi en forme et a remporté au Mans sa première victoire depuis 2017, recollant au peloton de tête au championnat.
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