Johann Zarco tout près du sacre
Depuis 2000 et le titre d'Olivier Jacque en 250 cc, aucun pilote tricolore n'est parvenu à inscrire son nom au palmarès de cette catégorie, devenue Moto2 en 2010. A cinq courses de la fin de la saison, il suffit à Zarco d'augmenter légèrement son avantage pour mettre fin à cette longue attente: le Français (274 pts) compte 93 longueurs d'avance sur l'Espagnol Esteve "Tito" Rabat (Kalex, 181 pts), et il lui suffit de marquer sept points de plus que le tenant du titre, sans en concéder plus de dix à Alex Rins (Kalex, 164 pts). Ce qui replacerait la moto française au sommet, sept ans après le dernier titre tricolore toutes catégories confondues, celui de Mike Di Meglio en 125 cc (2008). "Je suis très impressionné par la façon dont (Zarco) a piloté (cette saison). Il n'a pas fait la moindre erreur", a analysé l'ancien champion du monde français Christian Sarron dans une interview au site internet de la MotoGP.
Terre hostile pour Rossi
Vainqueur de six GP cette saison dont les trois derniers en date, Zarco peut viser dimanche sur le circuit d'Alcañiz un septième succès en Grand Prix en 2015 et égaler le record de la catégorie, établi par l'Espagnol Toni Elias lors de la saison 2010. "Jusqu'ici, cela a été une saison parfaite et j'espère qu'il pourra remporter le titre en Aragon. Il a une belle opportunité", a ajouté Sarron. L'autre grande attraction du week-end sera la lutte pour le titre MotoGP: pour le moment, l'Italien Rossi (Yamaha) a creusé un écart de 23 points sur son équipier espagnol Lorenzo, victime d'une chute lors du précédent GP à Saint-Marin.
Mais ce matelas semble insuffisant pour Rossi, qui sait que la piste aragonaise ne l'avantage pas. C'est l'un des rares circuits où le nonuple champion du monde n'a jamais levé les bras (avec Austin aux Etats-Unis) et son meilleur souvenir reste une 3e place en 2013. En outre, il avait chuté ici même l'an dernier avec une brève perte de connaissance. De son côté, Lorenzo connaît bien le circuit pour s'y être imposé en 2014. Et même si l'Espagnol assure que ce n'est pas "l'une de ses courses préférés", il a fini quatre fois sur le podium du GP d'Aragon depuis son introduction au calendrier il y a cinq ans.
Marquez en arbitre
D'ailleurs, sa sortie de piste à Misano semble avoir surmotivé le Majorquin, qui aura l'avantage de piloter devant ses supporteurs. "A partir de maintenant, la lutte pour le titre va être serrée mais je crois en moi, a prévenu Lorenzo. Je ne vais pas abandonner." Derrière le duo Yamaha, l'Espagnol Marc Marquez (Honda) se pose en arbitre. Le double champion MotoGP en titre, en difficulté en début de saison, s'est remis en selle depuis six Grands Prix, avec trois victoires et deux deuxièmes places. Certes, il semble distancé pour la course au sacre (184 pts contre 247 pour Rossi). Mais sa première place à Misano, au terme d'une course folle sous la pluie, a montré qu'il comptait cravacher jusqu'au bout. En Aragon, le Catalan espère rééditer son succès de 2013, effacer sa chute de 2014 et viser sa 50e victoire en Grand Prix toutes catégories confondues.
Enfin, dans la catégorie Moto3, le Britannique Danny Kent (Honda) se rapproche petit à petit du titre: il compte 234 points, soit 55 de plus que son premier poursuivant, l'Italien Enea Bastianini (Honda, 179 pts).
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