GP de Valence : Dovizioso doit réécrire l'histoire pour priver Marquez du titre
"Rivaliser avec ce Marquez-là jusqu'à la dernière course du championnat, c'est une chose que peu sont capables d'accomplir", souligne Luigi Dall'Igna, directeur général du département course de Ducati, qui veut croire à la première couronne du constructeur de Bologne depuis 2007. "Nous devrons tout faire pour essayer de gagner parce que c'est le seul résultat qui nous est utile", ajoute-t-il. Marquez, déjà triple champion du monde à 24 ans, se trouve en effet dans une situation a priori très favorable et les statistiques plaident franchement en sa faveur. Avec 21 points d'avance, il sera sacré s'il parvient à finir au pire à la 11e place, quel que soit le résultat de son rival. S'il termine au-delà ou ne marque pas de points, Dovizioso aura tout de même absolument besoin de décrocher la victoire pour être sacré. Or le pilote de 31 ans a couru à quinze reprises à Valence toutes catégories confondues et n'y a jamais gagné. "Je n'aime pas ce circuit", reconnaît-il.
Son meilleur résultat est une deuxième place, obtenue en 2004 en 125 cc. En MotoGP, il n'est monté qu'une fois sur le podium, avec une troisième place décrochée en 2011. Il tentera de s'inspirer de l'Américain Nicky Hayden, qui y avait triomphé en 2006 de Valentino Rossi dans une situation quasiment similaire au championnat. Cette même année, +Dovi+ s'était de son côté incliné sur le circuit Ricardo Tormo contre son actuel équipier chez Ducati, l'Espagnol Jorge Lorenzo, alors que les deux hommes bataillaient pour le titre en 250 cc.
"Impression positive"
A l'inverse, Marquez a déjà gagné deux fois le dernier acte d'une course au titre lors du Grand Prix de Valence, au terme des saisons 2010 et 2013, respectivement en 125 cc et en MotoGP. Dans la catégorie reine, le meilleur classement de l'Italien en fin de saison était jusqu'à présent une 3e place obtenue en 2011. Alors qu'il avait passé entre 2009 et 2016 sept saisons sans un seul succès, 2017 a marqué l'année de la résurrection: il a remporté six courses, tout comme son rival espagnol. Le natif de Forlimpopoli espérait que la pluie puisse rebattre les cartes lors de cette ultime course mais le soleil devrait briller jusqu'à dimanche compris.
Et si Marquez accumule les chutes cette saison, pour l'instant sans conséquence, il devrait logiquement, comme à Sepang il y a quinze jours, éviter tout risque inconsidéré. "Je vais naturellement être sous pression à Valence à cause de ce qui est en jeu mais, honnêtement, on l'a été pendant toute la deuxième partie de la saison", juge le Catalan. "Le fait d'avoir su gérer des situations délicates, comme la dernière course en Malaisie, fait que je ressens une impression positive", explique-t-il. "Et c'est un tracé qui me convient généralement bien, comme tous ceux qui tournent dans le sens inverse des aiguilles d'une montre", confie-t-il. "Avec la même mentalité et la même méthode de travail, on va se donner à 100% car ce sera important d'être rapide dès les premiers essais libres", prévient Marquez, qui a l'occasion d'égaler des légendes comme le Britannique John Surtees et l'Américain Eddie Lawson au palmarès. En Moto2 et en Moto3, les titres ont déjà été attribués à l'Italien Franco Morbidelli (Alex) et l'Espagnol Johan Mir (HONDA).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.