"Exceptionnel de rentrer dans le top 6", affirme Loris Baz
A Austin, vous avez décroché votre premier point de la saison en MotoGP. Votre coéquipier Hector Barbera a réalisé vendredi matin à Jerez de bons temps aux essais libres. Une victoire de l'écurie Ducati-Avintia est envisageable cette année?
Loris Baz: "Une victoire au guidon d'une moto satellite comme la mienne est possible par temps de pluie ou dans des conditions mixtes. Sur le sec, c'est pratiquement impossible et cela restera rarissime dans les années qui viennent. Certes l'écart a été réduit entre les motos mais les quatre meilleurs pilotes du monde sont au guidon des meilleures MotoGP. En outre ces écuries possèdent également les ingénieurs les plus en vue. Si tout va bien sans chute et sur le sec, avec notre Ducati millésime 2014 qui fonctionne bien avec les Michelin, entrer dans le Top 6 sera déjà exceptionnel."
Justement avec les Michelin vous vous êtes fait des frayeurs lors des essais hivernaux!
L.B. : "Oui! Lors de la deuxième séance d'essais à Sepang (Malaisie) j'ai chuté à près de 300 km/h. Le pneu arrière a quasiment explosé! Sur le moment j'ai été un peu sonné. J'ai eu de la chance de ne rien me casser. La pression était adéquate. Michelin nous demande dorénavant de gonfler un peu plus les enveloppes. Selon les résultats de l'enquête, quelque chose traînait sur la piste et aurait percé le pneu."
Michelin succède cette saison à Bridgestone après huit années hors du MotoGP. Vous qui effectuez votre deuxième saison en catégorie reine, ces nouvelles montes pneumatiques affectent-elles votre pilotage?
L.B. : "On freine moins fort qu'avec le Bridgestone, surtout en entrant sur l'angle et on utilise bien la vitesse de passage en relâchant le frein. C'est un autre pilotage. Dès le début, j'ai eu un super feeling avec les Michelin mais il faut reconnaître qu'on a moins la sensation de la perte de l'avant. Il faut être très fin et faire progresser son pilotage pas à pas car si on est trop pressé on risque de chuter. Mais ces pneus ont un gros potentiel et on en entendra moins parler dans quelques Grand Prix quand tout le monde sera habitué"
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