Baz, Zarco, Masbou, à chacun son GP de France
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La relève a été longue à venir. En 1982, Jean-Louis Tournadre et Jean-François Baldé remportaient respectivement les GP de France en 250 cm3 et 350 cm3. En guerre contre la FIM pour des raisons de sécurité, les meilleurs pilotes du championnat du monde avaient décidé de boycotter l’épreuve, favorisant du même coup les desseins des Français. Nogaro s’en souvient encore. Cet affront vis-à-vis des Franco Uncini, Graeme Crosby, Freddy Spencer et autre Barry Sheene, les pilotes tricolores allaient le payer très longtemps. Une période de disette de 26 ans avant la Marseillaise entonnée pour Mike di Meglio, vainqueur des 125 cm3 en 2008 d’une course raccourcie par la pluie et champion du monde à la fin de l’exercice.
Zarco sans pression
A défaut de briller dans la catégorie reine, les Français ont souvent fait le spectacle dans les « petites » cylindrées. En 2012, Louis Rossi remporte le premier et seul GP de sa carrière. Sous la pluie, le Manceau triomphe dans son jardin là où beaucoup de ses compatriotes ont enterré leurs espoirs. Johann Zarco a bien goûté au bitume sarthois avant de mettre le pied sur son premier podium en 2015. « Il faut prendre le Grand Prix de France comme n’importe quelle autre course, assure-t-il. Ne pas se mettre de pression. » Champion Moto2 sortant, Zarco connaît désormais la recette pour garder la tête froide.
Baz le plus exposé au Mans
Si Zarco préfère souvent rester dans sa bulle, il n’en est pas de même pour ses confrères Alexis Masbou et Loris Baz. L’un et l’autre acceptent volontier cette bonne pression. A condition de ne pas s’emporter non plus. « Le meilleur moyen de rater un Grand Prix c’est d’arriver en se disant je vais tout casser », assure Baz, seul pilote français en MotoGP. On ne peut pas rouler à 120 % sur une couse. » Présent dans la course la plus exposée, Baz est très sollicité au Mans. Le Savoyard est conscient que ça fait partie du job et répond autant qu’il le peut aux sollicitations. « Ce qui change au GP de France, c’est qu’on a beaucoup de demandes, plus de médiatisation. On les gère plus ou moins bien selon les pilotes mais moi ça ne me gène pas. »
Masbou boosté par le public
Vétéran du Moto3 à 28 ans, Masbou n’a jamais été gâté au Mans. « Des souvenirs j’en ai beaucoup, des résultats peu, raconte-t-il. J’ai toujours roulé vite mais j’ai surtout eu du mal à conclure, surtout les premières années car j’avais beaucoup envie de prouver. J’ai aussi eu des années sans la bonne moto. Je venais pour essayer de faire le show. Quand on ne joue pas un championnat, on a juste envie de faire plus que sur d’autres courses. » Il lui reste un bon souvenir comme ce premier point marqué pour la moto chinoise Loncin en 2008 alors que Di Meglio avait remporté la course. Si le podium se refuse à lui, le bonheur est dans le partage. « On a la chance d’être accompagné et suivi. Il faut prendre toute cette pression positive et se grandir, ajoute Masbou. Sans dépasser la limite évidemment… C’est toujours un moment agréable où on peut rencontrer les fans. C’est un moment de partage incroyable. Mes plus beaux souvenirs sont avec le public. »
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