Les clés de la dixième étape du Dakar
La spéciale du jour : Iquique – Antofagasta (689 km dont 631 de SS)
La descente du littoral pacifique débute une spéciale scindée en deux tronçons aux caractéristiques bien distinctes. Le coup de main pris dans l’étape de la veille pourra à nouveau être mis à profit dans le sable des 200 premiers kilomètres. Il faudra encore davantage de doigté pour attaquer les passages de fesh-fesh de la deuxième partie. « On ne peut pas faire un Dakar sans fesh », rigole David Castera, directeur de course du Dakar. Une fois cette délicate affaire évacuée, tout le monde sera ravi de serpenter sur les pistes de mines de la région. Et surtout d’être accueilli par le somptueux rocher de La Portada à quelques encablures du bivouac d’Antofagasta.
L'homme à suivre : Nani Roma
A force de grappiller des minutes, Stéphane Peterhansel est quasiment dans le pare-choc de Nani Roma. Les deux Mini ne sont plus séparées que par 12’10’’. Le Catalan est sous pression et se prépare à une nouvelle attaque de son coéquipier. « Nous allons continuer de serrer les dents et d’y aller. Nous savions que ce serait difficile, que Stéphane est très fort sur ce genre de terrain. Je suis préparé pour tout. » La chance de Roma, c’est que le Français va ouvrir la route. « On sera là pour attaquer, ce que nous n’avons pas pu faire aujourd’hui parce que nous avons tapé un peu fort sur un choc en début d’étape, et nous avons eu mal au dos tous les deux », assure le leader du rallye. Dans la peau du chasseur, Peterhansel ne se gêne pas pour jouer avec les mots. « Psychologiquement, depuis quelques jours je n’ai rien à perdre, parce qu’une deuxième place ne m’intéresse pas. Et Nani à tout à perdre. C’est beaucoup plus dur dans sa position. Et en plus je prends énormément de plaisir, certainement davantage. Il doit y avoir une tension de fou dans l’habitacle de la Mini 304. Quand on voit que son avantage fond chaque jour, on est forcément stressé. »
Le mot du jour : Fesh-Fesh
C'est une sorte de sable mou, que l'on trouve dans de nombreuses régions désertiques. Ça a l'apparence d'une surface dure, mais ça se révèle très meuble et très instable. C'est le cauchemar des derniers concurrents, confrontés à un terrain labouré, à de profondes ornières créées par les premiers.
SS : Secteur Sélectif ou "Spéciale" où les concurrents sont chronométrés.
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