La clé des étapes marathon : l’endurance
L’endurance, c’est Le Mans mais c’est aussi le Dakar. Pour ajouter de la difficulté à la difficulté, il existe des étapes marathon pour tous les concurrents. Ces réjouissances longtemps réservées aux deux roues ont été étendues aux voitures et camions depuis l’an dernier. Un défi pour la mécanique et les hommes qui doivent gérer leur monture pour tenir deux étapes avant de retrouver les assistances. Le pneumatique est l’un des points les plus sensibles, notamment pour les motards. 6e de l’étape, Antoine Meo a été prudent au guidon de sa KTM officielle. « C’était une étape très longue et c’est ma première étape marathon, raconte-t-il. Un peu difficile parce qu’il fallait gérer l’usure du pneu, donc j’ai limité la vitesse de pointe à 150. J’ai donc perdu 6 minutes sur le meilleur temps, mais je suis plutôt satisfait parce que mes pneus sont toujours en bon état. » Sans aucune consigne de course ni hiérarchie chez les pilotes, aucun pilote ne se sacrifiera pour un autre en ce début de rallye. Ce n’est pas le cas chez Honda avec des leaders et des porteurs d’eau bien définis. Car si les pneus sont étiquetés pour éviter toute tentative de tricherie, il n’est pas interdit de les échanger entre pilotes.
On vient, on se gare et on s’en va
A San Salvador de Jujuy, les assistances ont déserté le camp militaire qui abrite le bivouac. A l’issue de cette 4e étape, tous les véhicules filent donc au parc fermé. Le principe est très simple, on vient, on se gare et on s’en va. Si on veut intervenir sur son véhicule, il faut le faire en liaison entre la fin de la spéciale et l’arrivée au bivouac ou le lendemain matin entre le bivouac et le départ de la spéciale. Un jeu dangereux si on commence à s’éterniser autour de son engin. Une fois sortie de la spéciale, il y a un temps imparti pour rejoindre le bivouac. En cas de retard, c’est une pénalité qui tombe ! Une situation bien acceptée par les pilotes qui se prennent au jeu et qui s’adaptent à la règle. En même temps, ils n’ont pas vraiment le choix. Nasser Al-Attiyah sait à quel point tous les détails comptent. « Il fallait faire attention, c’est une étape marathon, on ne peut rien changer sur la voiture à part les pneus, explique le tenant du titre en auto. On peut la nettoyer, mais il ne faut pas faire d’erreur… » Le Qatari a rempli sa mission et va pouvoir attaquer dès demain pour l’arrivée en Bolivie. Le temps presse et les Peugeot mènent grand train.
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