L’année ou jamais

C’est donc l’année ou jamais pour le GT1. Sur le papier, les deux Corvette du team ont les moyens de remplir cet objectif. Sur la piste, c’est une autre affaire car la donne a changé. Sur des bases contestées par l’équipe de Luc Alphand, l’ACO a effectué quelques modifications sur la taille des brides et le poids des voitures. “Ce que l’ACO vient de nous faire, ce n’est pas cool, lâche Lucho. Nous mettre 40 kg de plus que les autres à partir des résultats des courses FIA GT alors que ce sont les Ford qui dominent, c’est incompréhensible. Même les Aston sont moins bridées. 90 kg de plus que l’an dernier et un millimètre de bride en moins, c’est énorme ! Ça se chiffre à 35 chevaux de moins et 100 kg sur la balance. En plus, on se retrouve au milieu des GT2.”

Une situation qui fait penser à l’antichambre des LMP1. “On est devenu les LMP2 du GT car on réserve le GT2 aux usines, confirme Alphand. Ca doit être embêtant de nous voir devant les BMW, Ferrari, Corvette, Jaguar. On revendique notre statut de team privé. Le Mans n’a pas existé que grâce aux usines. Il en faut pour tout le monde. On se bat pour essayer de faire les meilleurs résultats mais il faut que ce soit équitable.”

Avec neuf participations au compteur, Alphand sait que Le Mans n’est pas une course à l’armement. Les chevaux ne font pas tout. L’espoir demeure. “On sait bien que ça va se jouer sur des faits de course, sur la météo, explique-t-il. Les Ford ont peut-être un avantage moteur mais elles ont neuf rookies (débutant) au départ. Le Mans ne se joue pas que sur des chevaux et sur la performance. Mercredi, en une heure d’essais, il y en avait deux dans le mur.” Pour la concurrence la plus sérieuse, C’est plutôt du côté des Aston Martin qu’il va falloir regarder.