Haval veut se faire un nom
L'an dernier, Jincheng défrayait la chronique sur le bivouac. Premier exportateur de moto en Amérique du Sud, le constructeur japonais engageait ses motos… KTM. Le constructeur chinois ne fabriquant pas de petites cylindrées, il avait rebadgé des motos autrichiennes. Sur quatre roues, Haval ne va heureusement pas aussi loin. La base du Great Wall était et reste celle d'un BMW X3 CC mais depuis sa première version, l'auto a beaucoup évolué côté moteur et suspension. Les Chinois ont dépassé le stade du copier-coller et vont bientôt développer leur propre modèle. Dans sa stratégie de conquête des marchés extérieurs à la Chine, Haval a donc choisi la voie du sport et précisément du rallye-raid pour se faire connaître. 300.000 voitures de plus ont notamment été vendues à l'export depuis que Haval fait le Dakar.
Renouvellement en vue avec SMG
Restait à trouver un partenaire solide dans le domaine de la compétition. Après une première touche du côté d'André Dessoude, le constructeur a traversé la France du nord au sud. Déçus par le préparateur normand, les Chinois se sont tournés vers SMG pour apprendre et se développer. Après quatre années de partenariat, l'ensemble fonctionne bien avec en point d'orgue la belle et inattendue 6e place au général de Carlos Sousa sur le Dakar 2013. L'édition 2014 arrive au bon moment pour confirmer sur la scène internationale les progrès du Great Wall, vainqueur du China Grand Rally cet automne. L'objectif est de placer les deux voitures dans le top 10 avant de repartir sur un nouveau programme de trois ans. Bingo ! Première étape du Dakar et premier gros coup pour Haval.
Sousa ouvre le compteur
Avec la victoire d’étape de Sousa, le constructeur chinois devrait se faire un nom encore plus rapidement. Elle n’était pas forcément prévue mais elle a été appréciée à sa juste valeur. « Je suis content pour la marque. On a beaucoup de mérite », explique Sousa qui fait autant référence au travail de l’équipe qu’aux conditions de course dimanche. « On n’a pas eu la climatisation et tous les systèmes d’entrée d’air étaient bosselés ou cassés à partir du 50e kilomètre, raconte le Portugais. On a souffert avec cette chaleur. J’ai roulé fort pour en finir au plus vite à cause de ces températures élevées. C’était très pénible et j’ai même pensé ne pas arriver au bout. » Nouveau venu dans l’équipe, Christian Lavieille a complété ce beau résultat avec la 8e place à San Luis. Bien plus à l’aise que le Chinois Zhou Yong, l’ancien champion de moto s’est fondu dans le tableau. Ce n’est pas une toile de maître mais elle se regarde mieux qu’une pâle copie.
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