Vettel en pole-position à Austin
Sebastian Vettel (Red Bull)a toutes les cartes en mains. Avant le début des essais du Grand Prix des Etats-Unis, il pouvait être sacré champion du monde pour la troisième fois. Pour cela, il devait regarder le résultat de Fernando Alonso (Ferrari). Lors des qualifications, il a déjà pu prendre un considérable avantage. Pour la 36e fois de sa carrière, l'Allemand s'est en effet montré le plus rapide. Pour la sixième fois de la saison, il s'élancera de la première position, en quête de sa 6e victoire. Et dans son rétroviseur, il ne verra pas tout de suite son rival du championnat. Car l'Espagnol, au volant de sa Ferrari, n'a réalisé que le 9e temps de la dernière partie de la séance de qualifications (Q3), soit le deuxième plus mauvais temps juste devant Maldonado (Williams).
En fait, comme depuis le début des essais à Austin, Sebastian Vettel a eu un gros adversaire: Lewis Hamilton. Le Britannique, avec sa McLaren, l'a poussé dans ses retranchements, et sera un sérieux rival sur la ligne de départ dimanche. Les deux hommes ont été les seuls à passer sous la minute trente-six. Juste derrière, l'Allemand pourrait bénéficier d'un sacré joker en la personne de Mark Webber (Red Bull), son coéquipier, auteur du 3e temps juste devant Sébastien Grosjean (Lotus). Auteur de très belles qualifications, le Français ne s'élancera pas de la deuxième ligne, puisqu'il a écopé d'une pénalité de cinq places, pour avoir changé sa boîte de vitesse avant les cinq courses réglementaires. Du coup, il fait indirectement les affaires de Fernando Alonso, qui gagnera donc une place sur la grille de départ. Mais cela ne change pas fondamentalement l'énorme écart qui le sépare de Vettel. "On s'y attendait, on savait que ce serait compliqué, nous sommes plus ou moins à notre place habituelle", a dit Alonso. Il a une montagne de plus à gravir dimanche mais semble toujours aussi motivé: "Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me dit que je vais réduire l'écart sur Sebastian dimanche, c'est ce qui compte". "Si Vettel gagne ici et au Brésil, il méritera d'être champion", a dit Alonso samedi, après avoir été devancé en qualifications par son coéquipier brésilien Felipe Massa, ce qui n'est pas arrivé souvent cette saison. Mais l'Espagnol a peut-être voulu cacher son jeu et préserver des pneus pour la course.
Ce recul du Français fait aussi les affaires de son coéquipier Kimi Raïkkonen (Lotus), vainqueur à Abou Dabi, qui gagne une place sur la grille, pour se placer aux côtés de Webber. Entre ces quatre là, le départ devrait être chaud dimanche.
Vettel sacré si...
- Vettel remporte la course (25 points) et Alonso ne termine pas mieux que 5e (10 points), ce qui permet à l'Allemand de 25 ans de compter 25 points d'avance sur Alonso avant la dernière manche.
- Vettel finit 2e (18 points) et Alonso ne termine pas mieux que 9e (2 points), ce qui donne à Vettel 26 points d'avance sur Alonso avant la dernière manche. Mais si Alonso termine 8e (4 points), Vettel n'aura que 24 points d'avance et l'Espagnol conservera une infime chance.
- Vettel finit 3e (15 points) et Alonso ne termine pas dans les 10 premiers (0 point), ce qui donne aussi à Vettel 25 points d'avance.
Dans deux de ces trois cas de figure (victoire ou 3e place de Vettel), puis en cas d'égalité de points à la fin du GP du Brésil, le 25 novembre sur le circuit d'Interlagos, Vettel serait sacré au bénéfice du nombre de victoires cette saison: il "mène" 5-3 avant les deux dernières manches.En revanche, si Alonso remporte les deux dernières manches, aux USA et au Brésil, et marque donc 50 points, il est sûr d'être sacré pour la troisième fois de sa carrière en F1, même si Vettel finit deux fois deuxième derrière lui et ne marque donc que 36 points.
Grille de départ après les pénalités infligées à Grosjean et Massa
1re ligne:
Sebastian Vettel (GER/Red Bull-Renault)
Lewis Hamilton (GBR/McLaren-Mercedes)
2e ligne:
Mark Webber (AUS/Red Bull-Renault)
Kimi Räikkönen (FIN/Lotus-Renault)
3e ligne:
Michael Schumacher (GER/Mercedes-AMG)
Nico Hülkenberg (GER/Force India-Mercedes)
4e ligne:
Fernando Alonso (ESP/Ferrari)
Romain Grosjean (FRA/Lotus-Renault)
5e ligne:
Pastor Maldonado (VEN/Williams-Renault)
Bruno Senna (BRA/Williams-Renault)
6e ligne:
Felipe Massa (BRA/Ferrari)
Jenson Button (GBR/McLaren-Mercedes)
7e ligne:
Paul di Resta (GBR/Force India-Mercedes)
Jean-Eric Vergne (FRA/Toro Rosso-Ferrari)
8e ligne:
Sergio Pérez (MEX/Sauber-Ferrari)
Kamui Kobayashi (JPN/Sauber-Ferrari)
9e ligne:
Nico Rosberg (GER/Mercedes-AMG)
Daniel Ricciardo (AUS/Toro Rosso-Ferrari)
10e ligne:
Timo Glock (GER/Marussia-Cosworth)
Charles Pic (FRA/Marussia-Cosworth)
11e ligne:
Vitaly Petrov (RUS/Caterham-Renault)
Heikki Kovalainen (FIN/Caterham-Renault)
12e ligne:
Pedro de la Rosa (ESP/HRT-Cosworth)
Narain Karthikeyan (IND/HRT-Cosworth)
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