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Vettel : "C'est irréel"

L'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull), sacré champion du monde de Formule 1 pour la 3e année d'affilée, au Grand Prix du Brésil, dimanche à Sao Paulo, a confié que ce 3e titre lui semblait "irréel", surtout en l'ayant conquis dans la difficulté, sur les terres d'Ayrton Senna.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Sebastian Vettel (Red Bull) porté en triomphe après son troisième titre mondial (ORLANDO KISSNER / AFP)

Q: Qu'est-ce que ça fait d'être sacré pour la 3e fois, ici à Interlagos ?
R: "C'est difficile d'imaginer tout ce qui se passe dans ma tête maintenant, même pour moi. Je suis tellement bourré d'adrénaline que si vous me pinciez, je ne le sentirais même pas. Pour nous tous dans l'équipe, et pour moi, c'est irréel. Je remporte ce 3e titre ici, dans la ville natale d'une de mes plus grandes idoles, Ayrton Senna, et pas loin de là où il a été enterré. C'est très difficile de réaliser que je le rejoins (au palmarès), avec tant d'autres grands noms de la F1. Je ne peux pas trouver les mots pour décrire ce que je ressens. A la fin de la course ma radio ne marchait plus, donc vous ne m'avez pas entendu pleurer et j'en suis très heureux".

Q: Comment s'est passée cette course pour vous, vue de l'intérieur ?
R: "C'était une course tellement incroyable. Quand on se retrouve à l'envers des autres voitures, dès le 4e virage du premier tour, et qu'on a l'impression de prendre l'autoroute M25 (ndlr: le grand périphérique de Londres) à contre-sens, ce n'est pas le sentiment le plus agréable. J'ai eu de la chance que personne ne me rentre dedans à ce moment-là, mais ma voiture était abîmée. J'ai regardé dans le plancher et ce n'était pas beau à voir. J'ai perdu beaucoup de vitesse, surtout quand la piste a séché. Heureusement, il s'est remis à pleuvoir et je me sentais mieux. Les gens disent parfois des choses sur nos performances sous la pluie, mais je pense que nous avons prouvé cette saison que nous sommes aussi à l'aise sous la pluie que sur le sec. J'ai aussi eu un problème de radio et c'est pour ça que je me suis arrêté deux fois de suite au stand, car la première fois ils n'étaient pas prêts".

Q: Est-ce que c'était votre titre le plus difficile à obtenir ?
R: "C'est difficile à dire, car on se souvient toujours un peu moins bien des titres passés, mais la pression était incroyable cette saison, c'était très dur de bout en bout. Mais nous avons toujours cru en nous, et j'y croyais encore pendant cette course, car je ne savais pas du tout quelle était la position de Fernando (Alonso). Pendant cette saison, beaucoup de gens ont tenté de nous jouer des sales tours, mais nous ne sommes jamais laissé distraire de nos objectifs, nous avons continué notre chemin et tout le monde a fait le maximum jusqu'au bout. Nous avons haussé notre niveau de jeu pendant la deuxième moitié de la saison, c'est ce qui nous a permis de revenir dans la course au titre. Je dois remercier tout le monde, même si vous pensez que ce sont des paroles convenues. Personne dans notre équipe n'est plus important qu'une autre personne, même pas moi parce que je pilote la voiture... et que je peux me mettre dehors à tout moment. On se bat tous ensemble, pas les uns contre les autres, et je suis très fier de ça, c'est incroyable".

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