Un calendrier toujours en chantier, les favoris, les Français... Ce qu'il faut savoir sur la saison de Formule 1
• Un calendrier toujours en chantier
La catégorie reine du sport automobile a beau fêter ses 70 ans en 2020, elle n'a pas encore tout vu et courra pour la première fois à huis clos dimanche sur le Red Bull Ring de Spielberg en Autriche. Alors que huit épreuves sont pour l'instant annoncées, toutes en Europe, le promoteur du championnat espère organiser entre 15 et 18 courses d'ici à la fin de saison mi-décembre à Abou Dhabi, loin du nombre record de 22 initialement programmées.
Moins de courses signifie-t-il pour autant moins de valeur pour les titres à la clé ? A l'instar du champion du monde 1998 et 1999 Mika Häkkinen, le paddock assure que non. "Le gars qui remportera le championnat aura droit à un grand, grand respect", affirme le Finlandais dans une interview à Laureus.com. Pour être sacré, il faudra "beaucoup de talent, une grande concentration, être en bonne condition physique et s'adapter à différentes situations" ajoute l'ancien rival de Michael Schumacher. En attendant, pour obtenir le label "championnat du monde", le calendrier devra obligatoirement visiter 3 continents en plus d'un minimum de 8 courses.
• Des mesures sanitaires strictes
Pour ce retour à la compétition, l'ambiance sera différente dès les premiers instants de ce Grand Prix d'Autriche. Outre l'absence de spectateurs, d'invités et de partenaires commerciaux, le nombre de personnes sur les circuits sera réduit à l'essentiel, avec 80 employés par écurie. Pour entrer dans le paddock, il ne suffira plus de présenter son accréditation, il faudra aussi se soumettre à un contrôle de température. Avant la course, les téléspectateurs ne verront pas la traditionnelle parade des pilotes, sur un camion ouvert ou à bord de voitures de collection. L'hymne national du pays hôte ou encore le podium se tiendront également dans des conditions différentes mais encore inconnues.
• Les favoris pour le titre
Avec pour démarrer cette saison deux blocs de trois courses en sept semaines, la Formule 1 se réinvente. Pas de place aux approximations. Pour Häkkinen, "n'importe quel problème technique, avec les composants ou les voitures, sera un cauchemar". A ce jeu-là, Mercedes et Hamilton, qui ont dominé les essais de pré-saison fin février, sont encore favoris. Le constructeur allemand s'est adjugé tous les championnats depuis en 2014 et le Britannique de 35 ans en a ajouté cinq à celui conquis en 2008 avec McLaren. Un septième en ferait l'égal du légendaire Schumacher au pinacle des pilotes les plus titrés.
Si son premier adversaire sera son coéquipier Valtteri Bottas, le Britannique devra aussi se méfier de Charles Leclerc, danger numéro 1 pour Mercedes. Passé leader chez Ferrari, le jeune pilote monégasque a connu une saison 2019 incroyable avec 2 courses remportées. A surveiller également Max Verstappen. Vainqueur des deux derniers GP d'Autriche, le Néerlandais pourrait frapper un grand coup d'entrée. Et sur une saison raccourcie, les écarts pourraient devenir rapidement décisifs. En retrait ces dernières saisons, Sebastian Vettel entend cependant faire parler son expérience pour ravir un nouveau titre. Pour sa dernière année chez Ferrari, l'Allemand ne sera toutefois plus le leader de son écurie.
• Les Bleus en ordre dispersé
Ils seront trois Français à fouler les pistes des Grand Prix durant cette saison de Formule 1. Esteban Ocon, Pierre Gasly et Romain Grosjean auront cependant des attentes différentes. Le premier cité sort d'une année blanche, relégué sur le banc après avoir été mis... au ban par Force India à cause de son contrat le liant à Mercedes. Il retrouve un baquet, et pas n'importe lequel puisqu'il rejoint Renault et Daniel Ricciardo. Au sein de l'écurie française, Ocon espère reprendre le fil d'une carrière démarrée en trombe avant de connaître un coup d'arrêt important.
L'autre pilote à suivre sera Pierre Gasly. Après une belle saison 2019 avec Toro Rosso, le Français continue avec la même écurie mais sous un nom différent : Alpha Tauri. Les ambitions restent les mêmes avec la volonté de figurer dans le top 5 des meilleures formations durant ce championnat du monde. Enfin, Romain Grosjean repartira avec Haas. Si le plus chevronné des trois Tricolores s'élancera avec une voiture moins armée pour le haut de tableau, il espère réaliser quelques performances de choix, si sa voiture ne lui claque pas entre les mains comme à maintes reprises ces dernières années.
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