Marussia sous administration judiciaire
"Les actionnaires étant dans l'impossibilité de financer l'écurie au niveau requis, la direction de l'équipe a travaillé sans trêve pour trouver de nouveaux investissements qui assureraient sa pérennité sur le long terme, mais malheureusement ils n'y sont pas parvenus dans les délais", a indiqué lundi dans un communiqué l'un des administrateurs, Geoff Rowley, pour expliquer les raisons du placement sous administration judiciaire. Selon lui, Marussia va "poursuivre ses activités le temps pour les administrateurs d'évaluer sa viabilité à long terme dans sa forme actuelle". Rowley, membre du cabinet de restructuration britannique FRP Advisory, assure que tous les emplois ont été conservés dans l'immédiat chez Marussia et que les salaires ont été entièrement versés à fin octobre. Mais il glisse un avertissement lourd de sens: "Les effectifs vont cependant dépendre de la réussite du Groupe (Marussia) à attirer de nouveaux investissements dans le peu de temps qui lui reste".
Marussia était auparavant l'écurie Virgin Racing, du magnat britannique Richard Branson, dont les parts ont progressivement été rachetées par l'homme d'affaires russe Nikolaï Fomenko. Le budget annuel de cette écurie est l'un des plus petits du plateau, inférieur à 100 millions d'euros quand l'enveloppe des grosses formations se monte à 250 millions environ. Marussia a marqué ses deux premiers points en F1 en mai au GP de Monaco, grâce à une 9e place de Jules Bianchi, et occupe depuis la 9e place du Championnat du monde des constructeurs (sur 11). "Après Austin, il restera deux courses dans le championnat 2014, à Sao Paulo et Abou Dhabi, et la participation de l'équipe à ces deux courses dépendra des résultats obtenus par les administrateurs et des négociations avec des partenaires intéressés", précise Rowley, en estimant que les chances d'une issue positive à ces négociations sont "très limitées".
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