Hamilton-Rosberg, nouvel acte à Silverstone
Il n'y a que 80 km de distance entre Stevenage, la petite ville où il est né, et le fameux circuit anglais où Hamilton a déjà triomphé trois fois (2008, 2014, 2015), quelques mois avant de devenir champion du monde, les mêmes années. Et Hamilton se sent comme un poisson dans l'eau à Silverstone, qu'il pleuve ou qu'il vente. Justement, la météo de ce week-end est très incertaine, autant qu'à Wimbledon où la grande quinzaine du tennis sur herbe a été très perturbée par les averses et les orages.
Accrochage, révélations de Lauda, de la friture sur la ligne chez Mercedes
Dimanche dernier, sur le Red Bull Ring à Spielberg, Hamilton a été très à l'aise: pole position, victoire en doublant Rosberg au dernier tour, et meilleur tour en course: un grand chelem qui lui a bien remonté le moral après un week-end moins réussi à Bakou, pour le GP d'Europe. Il s'est passé beaucoup de choses la semaine dernière en Autriche et même le président non-exécutif de l'écurie Mercedes-AMG, Niki Lauda, s'est fait piéger: sur la chaîne de télé Servus TV, propriété de Red Bull Media, le triple champion du monde autrichien aurait fait quelques révélations. Du coup, il s'est fendu mercredi d'un démenti en cinq lignes, sur deux points: "Lewis Hamilton n'a, d'aucune manière, abîmé une chambre d'hôtel ou sa chambre de pilote au circuit, pendant le week-end de course à Bakou; et Lewis Hamilton n'a pas menti sur sa relation avec son coéquipier Nico Rosberg", explique Lauda dans un communiqué de l'écurie qu'il dirige, destiné à "remettre les choses dans l'ordre", selon le texte diffusé mercredi. "Niki regrette les incompréhensions causées par des commentaires qui ont été exagérés, hors de proportion, par rapport au contexte décontracté dans lequel ils avaient été faits", ajoute Lauda.
Comprenne qui pourra, sachant que les déclarations de Lauda n'avaient pas fait le tour du monde, loin de là, et avaient suscité moins de vagues que l'accrochage entre les deux Flèches d'Argent, dimanche sur le Red Bull Ring. Ce qu'on attend surtout, cette semaine à Silverstone, c'est de savoir si Toto Wolff, le Team Principal, va réussir à imposer des consignes de course à deux pilotes qui adorent "se bagarrer sur la piste", selon les termes d'Hamilton qui, souvent, prend le dessus sur Rosberg.
Silverstone va faire le plein
Sauf que Rosberg n'a pas dit son dernier mot en 2016, il sait que l'occasion ne se représentera peut-être pas de si tôt. Il veut prolonger son contrat avec Mercedes et s'il devient champion du monde, fin novembre à Abou Dhabi, ce sera un argument de poids pour clôturer des négociations menées par un autre Autrichien, Gerhard Berger. On n'en est pas encore là, il reste 12 GP au calendrier et pour l'instant Rosberg mène au score: 5 victoires à 3. La seule exception? Max Verstappen en Espagne, dans sa Red Bull, le jour où les pilotes Mercedes se sont fait hara-kiri dès le premier tour.
Hamilton est reparti déçu de Bakou, puis Rosberg dégoûté de Spielberg. Ils ont trois GP pour reprendre la main avant la pause estivale, dont un chacun à domicile (Silverstone dimanche, Hockenheim le 31 juillet) et un autre sur terrain neutre, le 24 à Budapest. Ca fait 75 points à récupérer, au maximum, qui feront probablement la différence en fin de saison. Dans ce mois de juillet aussi chaud que perturbé, les autres écuries de F1 veulent aussi participer activement. Et Rosberg ne sera pas le seul revanchard, dimanche à Silverstone, car la crevaison de Sebastian Vettel à Spielberg, alors qu'il était en tête et avait peut-être choisi la bonne stratégie, a laissé un goût amer dans la bouche du quadruple champion du monde allemand.
Hamilton contre Rosberg et Vettel, dans les rôles principaux, avec Kimi Räikkönen (Ferrari), Max Verstappen et Daniel Ricciardo (Red Bull) pour pimenter le spectacle: les tribunes de Silverstone vont encore faire le plein ce week-end, même s'il pleut un peu. Ou beaucoup.
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