Hamilton reste dans le rétro de Rosberg
Quatre pole positions et quatre victoires en sept visites, sur le Hungaroring près de Budapest: ce circuit est objectivement le plus profitable du calendrier pour Hamilton: "Il convient bien à mon style de pilotage, et je m'y sens toujours très soutenu", disait Lewis dimanche, après sa 3e place en Allemagne au terme d'une remontée phénoménale.
Gros avantage pour l'auteur de la pole position, il est très difficile de doubler sur le tourniquet du Hungaroring (4,3 km) où il n'y a qu'une seule véritable ligne droite, celle des stands. C'est ce qui s'est passé trois fois sur quatre pour Hamilton, lors de sa première victoire en 2007, et lors des deux dernières, en 2012 et 2013. Pour reprendre une métaphore utilisée à Silverstone par le même Hamilton, son duel avec Rosberg ressemble de plus en plus à un match de tennis en cinq sets, dans un tournoi du Grand Chelem.
Williams risque de souffrir
Après dix manches de 2014, on peut dire que l'on est au milieu du troisième set, au moment où tout peut basculer. Rosberg mène aux points (190-176), mais Hamilton mène 5-4 au nombre de victoires alors qu'il a abandonné deux fois (Australie, Canada), contre un seul abandon pour Rosberg (Silverstone). Enfin, Rosberg vient de prendre l'avantage au nombre de pole positions (5-4).
C'est très serré et 100.000 fans sont attendus dimanche pour cette nouvelle édition de ce qui a été, historiquement, le premier GP de F1 organisé derrière le rideau de fer, en 1986. Et aussi le tout premier GP remporté par Hamilton au volant d'une Flèche d'Argent de l'écurie Mercedes-AMG. Un autre souvenir marquant dans la carrière du champion du monde 2008, qui est aussi un grand sentimental.
Comme à chaque course cette saison, les pilotes Mercedes sont favoris, et personne ne peut annoncer à coup sûr l'identité de celui qui montera aussi sur le podium. Depuis le début de la saison, Red Bull et Williams ont eu droit plusieurs fois à cet honneur, alors que Ferrari, McLaren et Force India ont dû se contenter de miettes sans lendemain. Dans la foulée du 300e podium de Williams en F1, on pourrait logiquement à s'attendre à un 4e podium d'affilée pour la révélation finlandaise de la saison, Valtteri Bottas. Sauf que sa monoplace, très rapide en ligne droite et très efficace dans les grandes courbes, ne sera pas forcément à l'aise sur le Hungaroring.
En revanche, une nouvelle "perf" de Daniel Ricciardo au volant de sa Red Bull à moteur Renault, ou même un retour en grâce de la Scuderia Ferrari ou des McLaren, n'est pas à exclure, tout comme une course solide des Force India. Après le rendez-vous hongrois, tout le monde aura droit à trois semaines de vacances, dont 15 jours avec interdiction formelle d'aller au bureau ou à l'usine, sous peine de constat d'huissier. Raison de plus pour frapper un grand coup au Hungaroring, avant de se reposer un petit peu.
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