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Grand Prix de Grande-Bretagne: Rosberg cherche le chaos

En tête du Championnat du monde de Formule 1, Nico Rosberg aimerait bien mettre KO son principal rival, Lewis Hamilton, qui est aussi son coéquipier, au Grand Prix de Grande-Bretagne, dimanche à Silverstone.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Temps de lecture : 4min
 

C'est un week-end à domicile pour l'écurie Mercedes-AMG, basée à Brackley  (châssis) et Brixworth (moteurs), et l'Allemand a le vent en poupe: 29 points  d'avance depuis sa victoire en Autriche, une réussite maximum (aucun abandon  depuis le début de la saison, 20 points inscrits en moyenne à chaque GP) et un  moral en hausse constante. Grand amateur de football, Rosberg est un peu comme la Mannschaft: même quand il ne joue pas bien, ou quand tout ne va pas pour le mieux, il gagne.

Comme en Autriche où la course, compliquée, sur un circuit exigeant, s'est  encore terminée par un doublé des Flèches d'Argent. "Ce n'était pas facile, mais on a quand même terminé par un doublé",  souligne le blond Nico qui se sentait "un peu à domicile" dans les collines de  Spielberg, à proximité de son Allemagne natale. Il sera aussi en pays de  connaissance ce week-end sur le circuit du Northamptonshire où il avait gagné l'an dernier.

Rosberg gère bien

"C'était tout près de mon anniversaire (27 juin, ndlr), et après ma  victoire j'étais monté sur la scène où jouent les groupes de rock pour une  petite interview, quand tout le public s'est mis à me chanter +Happy Birthday+.  C'était très cool. Les fans britanniques sont absolument fantastiques, donc  j'aime beaucoup courir à Silverstone", explique Rosberg dans un communiqué de  Mercedes-AMG. Depuis plusieurs courses, du haut de ses 29 ans tout frais, Nico gère  parfaitement l'aspect psychologique de son duel contre Hamilton, qui intéresse  beaucoup les médias de leurs pays respectifs.

Chaque mot, chaque geste, chaque  sourire ou accolade entre les deux pilotes sera encore scruté et interprété ce  week-end, surtout si la balance continue à pencher dans le même sens et que le  très populaire Lewis peine à renverser la tendance. "J'ai bien limité les dégâts en Autriche et je suis heureux de rouler à  Silverstone ce week-end, car les fans y sont incroyables, ce sont les meilleurs  du monde", estime aussi Hamilton, victorieux ici en 2008, sous la pluie, dans  une McLaren, avec une minute d'avance, l'année de son premier titre mondial  avec l'écurie. "C'est forcément l'un des meilleurs moments de ma carrière", se  souvient-il, "et je n'ai qu'une hâte: remettre les mains sur ce trophée en or".

Le 50e à Silverstone

Gagner à Silverstone, c'est un plaisir qui a toujours échappé à son  ex-coéquipier Jenson Button, victime bien malgré lui d'une malédiction sur ce  circuit. Il espère une exception à la règle, grâce à une McLaren plutôt  efficace sur les circuits rapides, et surtout grâce à l'aide de son père,  décédé en début d'année. "C'était toujours une course importante pour mon père, alors je porterai un  casque rose pour honorer sa mémoire", explique Jenson, grand sentimental. Il  demande aussi à ses fans de s'habiller en rose et espère que feu John Button va  lui "porter chance" ce week-end.

Ce sera une occasion d'autant plus spéciale qu'il s'agira du 50e GP de  Grande-Bretagne couru à Silverstone et qu'une Britannique, Susie Wolff,  pilotera une Williams vendredi matin, aux essais libres. Trois fois vainqueur à Silverstone, le fantasque Nigel Mansell, champion du  monde 1992, jouera le rôle de commissaire de course de référence, chargé  d'évaluer les comportements sur la piste. Vu son CV, on peut s'attendre à une  certaine indulgence de sa part. Il suivra de très près le duel entre Rosberg et Hamilton...

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