Formule 1 - Grand Prix de Toscane : Hamilton vainqueur d'une course chaotique au Mugello
Pour le premier Grand Prix de l’histoire au Mugello, la Formule 1 nous a encore offert une course spectaculaire, et pas forcément pour les bonnes raisons. Dès le départ, Max Verstappen (Red Bull), qui manquait de puissance moteur, était impliqué dans un carambolage qui causait également l’abandon de Pierre Gasly (Alpha Tauri), vainqueur la semaine dernière à Monza, percuté par Kimi Raikkonen (Alfa Romeo).
"J'étais entre Grosjean et Giovinazzi et je n'ai rien pu faire. C'est vraiment décevant. Les essais se sont bien passés. On a raté notre qualification mais on savait pourquoi. On pensait pouvoir remonter. J'étais confiant pour remonter, je suis vraiment déçu", a déclaré le Français.
Un redémarrage électrique
Suite à cet incident, intervenu dès le deuxième virage, la voiture de sécurité faisait son apparition, elle s’effaçait au 6e tour, laissant place au chaos. À la relance, Valterri Bottas (Mercedes), alors en tête de la course, tassait ses poursuivants, obligés de ralentir. Derrière, le placement était presque impossible, les uns voulant éviter les autres, et plusieurs incidents survenaient. Giovinazzi heurtait Magnussen, et derrière Sainz et Latifi ne pouvaient pas éviter les débris. Grosjean, par miracle, passait au travers et restait en piste. La direction de course agitait le drapeau rouge, la course était interrompue.
"J'étais vers la partie arrière du groupe", a déclaré Esteban Ocon (Renault), "soudain cela a accéléré, et puis d'un coup tout le monde à freiné, et moi je n'avais pas la place de freiner ou d'éviter. Et cela a été un énorme choc", a expliqué le pilote Renault qui a dû abandonner à cause d'une surchauffe de ses freins.
Un second départ était donné avec 51 tours à couvrir. Hamilton, auteur d’un départ parfait, prenait la tête devant son coéquipier Bottas. Derrière un surprenant Charles Leclerc pointait en 3e position, de quoi espérer une belle course pour le 1000e GP de Ferrari en Formule 1. Problème, sans rythme, le Monégasque cédait face à Stroll, Ricciardo puis Perez. Au 22e tour, le jeune pilote de la Scuderia rentrait aux stands pour chausser des pneus durs, en ayant pour objectif d’aller au bout, une stratégie perdante, il terminait 9e. Sebastian Vettel prenait, lui, la 10e place.
Renault vise le podium
Depuis son retour en Formule 1, en 2016, jamais l’écurie française n’avait goûté au podium. 4e derrière Stroll (Racing Point), Daniel Ricciardo avait une chance d’écrire l’histoire récente de Renault. Bloqué derrière le Canadien, et malgré le bénéfice du DRS, l’Australien tentait de réaliser un « undercut », l’action de s’arrêter un tour plus tôt qu’un adversaire direct pour tenter de le dépasser avec un tour de sortie efficace. Une stratégie payante, puisque 3 tours plus tard, Stroll s’arrêtait et repartait derrière l’Australien. À l’attaque, Stroll allait même au-delà des limites de sa voiture et sortait violemment de la piste. Drapeau rouge, nouveau départ arrêté.
Excellent au démarrage, Daniel Ricciardo prenait l’avantage sur Valtteri Bottas, pour grimper à la deuxième place, il n’y restera qu’un tour. Hélas pour l’Australien, et pour toute l’écurie Renault, Alexander Albon, probablement las d’être critiqué et mis en concurrence avec Pierre Gasly, revenait comme un avion de chasse. Le pilote thaïlandais fondait sur l’Australien et le dépassait, grâce à l’aide du DRS, au 51e tour. La lutte était terminée, l’Australien échouait au pied du podium, comme en Belgique, il y a deux semaines, et à Monza, l’an passé. Le Thaïlandais s'offre son premier podium.
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