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F1 : Lewis Hamilton victime de racisme après son accrochage avec Max Verstappen, les instances automobiles réagissent

Les organisateurs du championnat de Formule 1, la fédération internationale de l'automobile et Mercedes ont condamné lundi les insultes racistes reçues par Lewis Hamilton.

Article rédigé par Louise Gerber, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Lewis Hamilton lors du Grand Prix de Styrie en juin 2021. (DPPI via AFP)

Le monde de la F1 n'est pas épargné par les discriminations. Après le Grand Prix de Grande-Bretagne, remporté par Lewis Hamilton le 18 juillet, le septuple champion du monde a été l'objet d'insultes racistes - des comportements qui ont fait réagir les instances du sport automobile lundi 19 juillet.

Impliqué dans la collision avec Max Verstappen (Red Bull) dans le premier tour, qui a provoqué l'interruption de la course et l'abandon du leader du championnat, le Britannique, seul pilote noir de Formule 1, a été la cible d'insultes racistes sur les réseaux sociaux pendant et après la course. 

Des abus à "éliminer"

Dans un communiqué commun publié sur Twitter, Formula One, l'ogranisateur du championnat, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) et Mercedes, le constructeur d'Hamilton, ont condamné "dans les termes les plus forts possibles (...) les nombreux abus racistes sur les réseaux sociaux" subis par le pilote britannique.

"Ces personnes n'ont pas leur place dans notre sport et nous demandons instamment que les responsables soient tenus de répondre de leurs actes. La Formule 1, la FIA, les pilotes et les équipes s'efforcent de créer un sport plus diversifié et inclusif, et de tels cas inacceptables d'abus en ligne doivent être mis en évidence et éliminés", ont conclu les auteurs du communiqué.

Engagé contre le racisme

Le pilote Mercedes, très impliqué dans les mouvements de lutte contre le racisme, est un soutien public du mouvement "Black Lives Matter". Il avait également réagi aux insultes racistes sur les réseaux sociaux dont ont été victimes ses compatriotes footballeurs Bukayo Saka, Marcus Rashford et Jadon Sancho après leurs tirs au but manqués en finale de l'Euro, dimanche 11 juillet. 

"Le comportement dégoûtant de quelques-uns montre combien de travail reste à faire. (...) Nous devons œuvrer pour une société qui n'oblige pas les joueurs noirs à prouver leur valeur ou leur place dans la société uniquement par la victoire", avait écrit le pilote en soutien des trois joueurs des Three Lions.

Figure sportive engagée, Hamilton tente également de changer les choses dans sa discipline, avec la création, en 2019, une commission pour améliorer la diversité dans l'univers de la Formule 1 et du sport automobile britannique, dont le premier rapport est sorti mi-juillet.

Le Britannique de 36 ans a remporté dimanche son huitième Grand Prix de Grande-Bretagne, un record à Silverstone, malgré une pénalité de 10 secondes infligée au pilote pour avoir causé le crash avec Verstappen.

Ce dernier a critiqué dimanche "un comportement irrespectueux et antisportif" de la part de son rival qui a fêté sa victoire à Silverstone avec éclat alors que le Néerlandais était toujours en observation à l'hôpital suite à son violent crash. L'équipe Red Bull s'est toutefois dit "attristé et dégoûté" par les commentaires dont a été victime Hamilton.

"Bien que nous soyons de féroces rivaux sur la piste, nous sommes tous unis contre le racisme, a écrit le constructeur sur son compte Twitter. Il n'y a jamais d'excuse pour les abus racistes, ils n'ont certainement pas leur place dans notre sport et leurs auteurs devraient être tenus pour responsables." 

Les plateformes de réseaux sociaux sont souvent critiqués outre-Manche pour son absence de régulation et de sanction envers les auteurs d'insultes racistes. En mai, le monde du football britannique avait suspendu toutes leurs activités en ligne pendant trois jours en signe de protestation contre le racisme en ligne.

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