Alonso doit scorer en Espagne
Il y a un an, après quatre courses, Fernando Alonso pointait à la 5e place du championnat du monde à seulement dix points d’un Vettel déjà leader. Cette saison, l’Espagnol est 4e et compt trente unités de moins que son adversaire allemand. Paradoxal puisque la F138 semble bien mieux née que sa petite sœur, la F2012. Casse-tête pour le Taureau des Asturies qui, à l’aise avec sa voiture, doit faire face à un retard conséquent. D’où la nécessité de gagner sur le circuit de Montmelo. Alonso n’y a levé qu’une fois les bras et ça remonte à 2006. A l’époque où il courrait sur Renault et s’en allait glaner son deuxième titre de Champion du monde. Le Grand Prix d’Espagne, premier test de la saison, ajuste très souvent les impressions entrevues lors des quatre épreuves initiales. Ça tombe bien, Ferrari a besoin de savoir où elle en est.
Montmelo, circuit test
Comme à l’accoutumée toutes les équipes du plateau arrivent pour le premier Grand Prix européen avec plusieurs améliorations sensibles sur leurs monoplaces. La piste de la banlieue de Barcelone réputée pour être une valeur étalon confirmera ou non les directions prises par les différents teams. Il y sera intéressant de voir si les Red Bull conservent la marge qu’ils avaient l’an passé où si comme on le pense l’écart s’est sensiblement réduit. Au championnat du monde, Vettel dispose d’une légère avance sur son plus proche poursuivant, Kimi Raïkkönen (10 points). « Baby Schumi » va une nouvelle fois devoir se battre contre une concurrence acharnée. A commencer par « Iceman ». Le Champion du monde 2007 avait pris la troisième place l’an dernier derrière l’étonnant vainqueur Maldonado et Fernando Alonso. La Lotus, excellente depuis le début de la saison, devrait lui permettre de réaliser une belle course. D'autant plus si la chaleur devait être au rendez-vous et que les pneus étaient amenés à jouer un rôle primordial. Malheureusement pour Lotus, économe en pneus, Pirelli a cédé sous la pression de plusieurs écuries et viendra en Espagne avec des pneus « durs » et « mediums » plutôt que des gommes plus tendres.
Hamilton et le souvenir de 2012
Le quatrième larron de la course au titre s’appelle Lewis Hamilton. Le Britannique porte Mercedes sur ses épaules et étonne le landernau de la Formule 1 en pointant à la troisième position du Championnat du monde sur une voiture jugée très médiocre l’année dernière. Le Champion du monde 2008 arrive sur un circuit qui lui réussit moyennement puisqu’il ne s’y est jamais imposé. L’an passé, il avait réalisé la pole position mais une erreur de son équipe (panne d’essence) lui avait coûté de partir depuis les stands le dimanche. Il y a fort à parier qu’Hamilton voudra oublier ses mésaventures de McLaren et pourquoi pas, remporter sa première victoire à bord d’une monoplace Mercedes.
Côté français, on scrutera les performances de Romain Grosjean et de Jean-Eric Vergne. Le premier sort d’une Grand Prix qui l’a vu renaître avec un podium bien mérité et le second doit prendre le dessus sur Daniel Ricciardo, son encombrant coéquipier australien. En fond de grille, Pastor Maldonado regrettera sûrement la Williams de l’an dernier qui lui avait permis de l’emporter à la surprise générale. Les temps changent…
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