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Dumas : « La fiabilité sera la différence »

Vainqueur l’an passé sur l’Audi R15, Romain Dumas fait le point sur cette 79ème édition des 24 Heures du Mans. Qualifié en première ligne, le Cévenol s’attend à une course très serrée ou la fiabilité fera la différence.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Q: Quelles sont les principales différences entre les Audi R15 et R18 TDI ?
R: "On est moins loin en performance avec la R18, même si on reste moins rapide en vitesse de pointe que la Peugeot. La R18 est clairement typée Le Mans. Elle est fermée, c'est pour ça. Avec la R15, elles sont complètement opposées, qu'il s'agisse de sa forme, de son châssis, de son moteur. Tout est différent."

Q: Est-ce que le fait d'avoir un V6 sera un avantage par rapport aux V8 des Peugeot 908, en termes de consommation ?
R: "J'aimerais bien, mais on a vu à Spa qu'ils faisaient autant de tours que nous (entre deux ravitaillements), voire un peu mieux. Un tour ici, c'est deux tours à Spa, avec la distance (ndlr: 13,629 km au lieu de 7,004 km). Il faut simplement espérer qu'on puisse faire le même nombre de tours. Mais je reste persuadé que, même si les temps sont très serrés, c'est la fiabilité qui fera la différence."

Q: Comment gérer le trafic ici, dans une voiture fermée ?
R: "Nous avons désormais un toit sur les Audi. C'est sûr qu'on est plus protégés, mais le virage à droite, tu ne le vois pas (ndlr: le siège du pilote est à gauche). Les deux virages les plus difficiles sont Arnage et Mulsanne, car ils sont à 90 degrés, et plus les virages sont serrés, moins tu y vois. Si quelqu'un est en travers dans ces virages, tu ne le vois pas, c'est ce qui m'est arrivé mercredi soir pendant les essais".

Q: A côté des Peugeot officielles, est-ce que la 908 d'Oreca pourrait vous poser des problèmes ?
R: "Il ne faut surtout pas l'oublier, car elle peut tourner régulièrement en 3:30. La course est bien ouverte entre nous six et si Oreca était à six secondes au tour, ce qui était le cas à la Journée Test, on aurait pu dire qu'en cas de problème chez nous, on pouvait toujours se refaire. Mais là, maintenant, ils sont aussi dans le jeu".

Q: Entre deux relais, que faites-vous pendant ces 24 Heures ?
R: "Je vis exactement comme pour une course normale. Je fais mon relais, je sors de la voiture, je me douche, je vais manger, je me fais masser, je vais voir un peu internet, je vais lire. Je ne mets jamais la radio pour suivre la course, à part peut-être pour la dernière heure. Je me dis que mes coéquipiers sont tellement bons, et que je ferais exactement comme eux, alors pourquoi s'inquiéter ? J'essaie de minimiser les dépenses (d'énergie), et tout ce qui peut me contrarier ou me stresser. Je suis très peu dans les stands entre deux relais. J'arrive très bien à dormir, il le faut. C'est comme quand tu es dans l'avion, sauf que le voyage dure 24 heures, et au bout d'un moment tu ne peux rien y faire !".

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