David Thomas au nom du frère
Ils devaient être deux sur ce Dakar. David Thomas et son frère Paul . « Je suivais le Dakar depuis quinze. C’est devenu un objectif à partir de 40 ans, raconte le Sud-Africain. On devait venir à deux avec mon frère. J’étais prévu sur la moto et lui dans l’assistance. Malheureusement, il est décédé dans un accident de voiture alors je le fais en sa mémoire. » Après un rallye du Maroc pour s’aguerrir, Thomas se lance à fond dans le rallye sud-américain. « Je suis quelqu’un de compétitif mais je n’ai jamais fait 9000 km en deux semaines, reconnaît-il. Mon principal challenge est la navigation. On ne peut pas aller plus vite qu’à la vitesse à laquelle on navigue. Pour mon premier Dakar, je ne vais pas devenir un héros. Je n’ai aucun objectif de classement. Peut-être qu’en 2018 j’aurai des attentes plus élevées. » C’est à croire qu’il est en avance d’une année sur ses prévisions.
"De la glace partout"
Depuis le départ d’Asuncion, jamais il n’est sorti du Top 50. Mercredi, il affichait une superbe 30e place au général. Et plus le rallye se corse, plus il aime ça.« Le vrai Dakar a commencé, s’enthousiasmait-il. On en a bavé, mais on est tous là pour ça. Quand on s’est lancé dans la spéciale, il faisait une météo de rêve, avec un grand ciel bleu. Les paysages étaient superbes, c’était vraiment sympa de se retrouver là. La piste était technique, bien sinueuse et la navigation délicate. Plusieurs pilotes de pointe ont d’ailleurs jardiné sur les premiers kilomètres, mais de mon côté je m’en suis assez bien sorti. » C’est après que le choses se sont gâtées. « J’ai déchiré mon road-book et j’ai dû finir sans, raconte-t-il. On s’est ensuite retrouvé sous un énorme orage de grêle, et là je suis tombé. J’ai dû glisser cinquante mètres à côté de la moto. Il y avait de la glace partout. J’ai heureusement pu me relever sans dommage pour finir l’étape. » Ancien descendeur de coupe du monde de VTT, Thomas a l’habitude de rebondir sur les obstacles. Ceux qui arrivent sont de taille.
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