Dakar 2019 : Adrien van Beveren, sable au clair
Le Dakar était au bout de ses gants. Le 16 janvier dernier, Adrien van Beveren n’avait plus que trois kilomètres à parcourir pour réaliser un gros coup. Probablement celui de la gagne à quatre étapes seulement de l’arrivée à Cordoba. Une faute de concentration, une lourde chute et des blessures sérieuses (pneumothorax, clavicule) qui ont tout ruiné. « J’étais en train de réaliser mon rêve et soudainement je me suis retrouvé catapulté de la moto. La descente a été trop rapide et trop violente pour accrocher ce rêve. » Le Nordiste s’est remis en selle en juillet. Presque comme neuf. « Il n’y a pas que du négatif de cet accident. Je suis sur mes deux jambes et je continue à vivre mon rêve. »
La course la plus complexe au monde
Objectif avoué, le Dakar est dans sa ligne de mire depuis trois ans. « Le Dakar, c’est la course moto la plus complexe au monde, explique-t-il. Il faut gérer la navigation, l’économie de sa moto et bien sûr rouler vite. » Ses trois premières participations ont servi d’apprentissage au point d’en faire l’un des principaux favoris en janvier prochain. Et s’il faut en sortir un, ce sera lui. Sur un terrain à fort pourcentage de sable, « VBA » sera dans son élément. Elevé à l’Enduropale du Touquet (trois victoires en 2014, 2015, 2016), refuse pourtant l’étiquette de favori. « Toutes les qualités requises pour gagner un Dakar ne se résument pas à savoir être bon sur le sable, ajoute-t-il. Il faut être capable de naviguer, capable de rester concentré de longs moments. 300 km dans les dunes, ça ne se passe pas aussi vite que sur une piste. » Si Van Beveren allie enfin vitesse, navigation et régularité, une voie royale s’ouvrira devant lui.
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