Dakar 2017 - Etienne Lavigne : "Ça va être très très rugueux"
Quelles sont les spécificités de cette 39e édition du Dakar ?
Etienne Lavigne : "On va relier pour la première fois trois pays entre eux via leurs capitales: Asuncion, au Paraguay, La Paz, en Bolivie, pour la journée de repos, pour finir à Buenos Aires, en Argentine, sur la côte atlantique. C'est un itinéraire complétement différent de ce qu'on a pu réaliser jusqu'à maintenant, un Dakar très continental. On va entrer vraiment au coeur de l'altiplano, puisqu'on va évoluer une semaine complète en Bolivie, à des altitudes minimum qui se situeront entre 3600 et 3800 mètres, pour peut-être parfois monter jusqu'à 4300-4500 mètres en course. Ce sont des environnements qui vont être très différents, entre les températures tropicales du Paraguay, les conditions climatiques de l'altitude, puis la redescente dans cette partie nord-ouest de l'Argentine très sèche, très désertique. Ce sont des environnements climatiques et géographiques extrêmes que les concurrents vont rencontrer."
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C'est la principale difficulté ?
E.L. : "On va avoir plus de 8500 km à parcourir, un peu plus de la moitié en secteur sélectif, douze étapes, pour la plupart très longues, puisqu'on a six étapes de plus de 400 km, dont deux de près de 500 km. Donc si vous ajoutez les environnements géographiques, la nature des terrains, à la fois piégeux, rocailleux, hors piste, des zones de franchissement de sable qui sont assez nombreuses sur cet itinéraire, et la pluie, le vent, la neige parfois, la boue, le sable, le sel... Ca fait un cocktail très compliqué à appréhender pour les concurrents. Ca va être vraiment plus de la moitié de l'itinéraire dans des conditions de rudesse et de difficulté. Douze jours de course dans ces environnements-là, ça va être très très rugueux."
Ce Dakar serait donc plus dur que les éditions précédentes ?
E.L. : "Il est différent. Il va se démarquer par cette singularité géographique: en haute montagne, vous êtes gênés au niveau respiratoire, produire un effort est plus compliqué. Pour les concurrents, c'est une course très physique: c'est long, les étapes sont longues et, en moto ou en quad, vous êtes très engagé physiquement. En altitude, ça va vous gêner, ça va vous mettre dans l'inconfort. Cet inconfort, les concurrents vont le rencontrer très souvent et pendant de longues périodes. Si on faisait une analogie avec le Vendée Globe, on va les mettre dans la dimension des quarantièmes rugissants pendant quasiment six jours, et ça, c'est long pour des gens qui ont avoir beaucoup de kilomètres à produire."
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