24h du Mans - Toyota veut assurer son doublé, derrière c'est la guerre
De notre envoyé spécial Quentin Ramelet
La 87e édition des 24h du Mans, c'est maintenant ! Tenant du titre avec sa TS050 Hybride n°8 (Fernando Alonso - Sébastien Buemi - Kazuki Nakajima), le team Toyota Gazoo Racing n'a aucun risque à prendre. Pour deux raisons majeurse : déjà parce que l'équipage mené par le double champion du monde de F1 a juste besoin de terminer l'épreuve dans le top 7 pour être sacré champion du monde d'endurance. Et aussi parce qu'avec la n°7 (Mike Conway - Kamui Kobayashi - Jose Maria Lopez) en pole position, il suffira de jouer la montre et rester concentré pour assurer une deuxième victoire consécutive dans la Sarthe. Derrière, des LMP2 au GTE, c'est une toute autre course à laquelle nous devrions assister. Luttes de toutes parts, sur fond de rivalités féroces : le spectacle s'annonce exceptionnel !
Alonso et "son approche conservatrice"
31 points. C'est l'écart qui sépare les deux bolides de chez Toyota en tête du championnat du monde d'Endurance FIA. La n°8 de Fernando Alonso a donc beaucoup plus à perdre que n'importe quel autre prototype engagé dans cette ultime manche de la Super Saison 2018-2019. Il nous l'avait bien confié, lui et ses coéquipiers, Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima, "ne prendront aucun risque". Le but est simple pour cet équipage qui s'entend à merveille : assurer le top 7 pour être sacré champion du monde : "L'objectif, c'est le titre. Car ça compte beaucoup dans une carrière. Gagner les 24h du Mans encore une fois serait magique mais on va surtout avoir une approche assez conservatrice en évitant de "surconduire". Car on ne peut pas se permettre de perdre le titre !". Ses coéquipiers de la n°7 sont donc prévenus : seul un coup de théâtre devra priver Alonso et ses compagnons de la n°8 de la couronne mondiale.
Et en cas de défaillance des Toyota, ce sont évidemment les véhicules non-hybrides qui seront à l'affût. "Encore pire que l'année dernière, nous allons sauter sur la moindre occasion" nous a prévenu Thomas Laurent, le pilote français de la Rebellion n°3. Ils sont quatre à prétendre à l'exploit si jamais la firme japonaise venait à connaître une nouvelle désillusion : les deux engagés de Rebellion Racing (n°1 et n°3) et les deux autres de SMP Racing dont la n°17 de Stéphane Sarrazin qui a fait forte impression en qualifications avec le 3e meilleur temps. Avant de rêver, il faudra déjà s'assurer une place sur le podium et pour le coup, la lutte entre le team russe et le team suisse promet une bataille sans merci.
En LMP2 et GTE, les fauves sont lâchés !
Il y a la course pour le titre. Puis il y a la course des fous furieux. Celle qui fait saliver tout amateur de sports mécaniques. Celle qui vous cloue devant votre télé comme aucune autre. Celle où le bitume se mélange à l'étincelle provoquée par les moteurs à plein régime. Bref, vous l'aurez compris, si les LMP1 devraient, sauf immense coup de tonnerre, se battre pour la sacre, il y aussi la bataille pour la terre sainte. Car dans la Sarthe, il est aussi question d'honneur : gagner au Mans, au panthéon de l'automobile tu accèderas. C'est un peu le leitmotiv des catégories inférieures : des LMP2 au GTE am.
Cette année encore, nous sommes gâtés de partout. En LMP2, les teams capables de s'arracher la victoire sont multiples. Les nombreuses Oreca 07 (G-Drive Racing, TDS Racing et Dragonspeed entre autres) font face à l'Alpine n°36 du team français Signatech Alpine Matmut porté par Lapierre-Negrao-Thieriet, troisième en qualifs. En GTE pro, ça devrait partir dans tous les sens ! D'autant plus que l'on devra dire adieux à Ford et probablement à Corvette dont le bruit sourd de son célèbre V8 nous manquera. Avec Aston Martin et Porsche GT ou encore BMW, le plateau est démentiel, et très forts seront ceux capables de prédire qui pourra tirer son épingle du jeu. Enfin, même constat en GTE am où les Porsche 911 et les Ferrari F488 seront sans aucun doute les animatrices principales d'une course qui s'annonce palpitante de bout en bout.
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